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Premiers Ecrits
élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la
repentance et le pardon des péchés. Nous sommes témoins de ces
choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui
lui obéissent.” En entendant ces paroles, ces meurtriers furent hors
d’eux-mêmes et déterminés à verser à nouveau du sang en mettant à
mort les apôtres. Alors qu’ils allaient exécuter leur projet, un ange
de Dieu toucha le cœur de Gamaliel, qui conseilla aux prêtres et aux
gouverneurs : “Ne vous occupez plus de ces hommes, et laissez-les
aller. Si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle se
détruira ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pouvez la détruire. Ne
courez pas le risque d’avoir combattu contre Dieu.” Les mauvais
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anges poussaient les prêtres et les anciens à mettre à mort les apôtres ;
mais Dieu envoya son ange pour influencer un des principaux Juifs
qui éleva la voix en faveur de ses serviteurs. La tâche des apôtres
n’était pas achevée. Ils devaient comparaître devant les rois pour
faire connaître le nom de Jésus, et pour témoigner des choses qu’ils
avaient vues et entendues.
Contre leur gré, les prêtres relâchèrent les prisonniers, après les
avoir fait battre de verges, et leur avoir défendu de parler au nom
de Jésus. “Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux
d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus.
Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient
d’enseigner, et d’annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ.” C’est
ainsi que la Parole de Dieu se répandait. Les disciples témoignaient
hardiment des choses qu’ils avaient vues et entendues ; et au nom
de Jésus, ils opéraient des miracles étonnants. Ils ne craignaient
pas de faire retomber le sang du Christ sur ceux qui en avaient
si allègrement exprimé le désir lorsqu’il leur était permis de faire
mourir le Fils de Dieu.
J’ai vu que les anges de Dieu avaient reçu pour mission de
prendre un soin tout particulier des vérités sacrées qui devaient être,
au cours des siècles, comme une ancre pour les disciples du Christ.
Le Saint-Esprit reposa spécialement sur les apôtres, qui furent té-
moins de la crucifixion, de la résurrection et de l’ascension de notre
Seigneur — c’est-à-dire les faits dont l’importante vérité était l’es-
poir d’Israël. Tous devaient regarder au Sauveur du monde comme
leur unique espérance, suivre le chemin qu’il avait tracé par le sacri-
fice de sa propre vie, et garder la loi de Dieu afin de vivre. J’ai vu la