Page 18 - Premiers Ecrits (1970)

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adventiste se retirèrent. Quelques-uns d’entre eux s étaient joints
au mouvement guidés en grande partie par la crainte. Une fois
le moment passé, ils abandonnèrent leur espérance et disparurent.
D’autres tombèrent dans le fanatisme. Environ la moitié du groupe
adventiste conserva sa confiance que le Christ apparaîtrait bientôt sur
les nuées des cieux. Ces croyants voyaient dans le fait qu’ils étaient
tournés en ridicule par le monde, la preuve que le jour de grâce
était terminé. Ils croyaient fermement que le retour du Seigneur
était très proche. Mais les jours et les semaines s’écoulant sans
que le Seigneur apparaisse, différentes opinions se firent jour, et ce
groupe se divisa. Une partie, grande numériquement, crut que la
prophétie ne s’était pas accomplie en 1844, et qu’il y avait eu une
erreur dans l’explication des périodes prophétiques. Ils se mirent
à fixer à nouveau des dates pour la venue du Christ. D’autres, en
petit nombre, les précurseurs des Adventistes du Septième Jour, qui
étaient certains que l’Esprit de Dieu avait été à l’œuvre dans le grand
Mouvement adventiste affirmaient que nier que ce Mouvement fût
[XVI]
l’œuvre de Dieu serait nier l’action de l’Esprit de la grâce. Cela, ils
ne pouvaient pas le faire.
L’expérience de ces croyants et l’œuvre qu’il leur restait à ac-
complir ils les trouvaient dans les derniers versets d’
Apocalypse 10
.
L’attente des adventistes devait être révisée. Dieu les avait conduits
et les conduisait encore. Ils avaient parmi eux une jeune fille, El-
len Harmon, qui, en décembre 1844, à peine deux mois après le
désappointement, reçut de Dieu une révélation prophétique. Le Sei-
gneur lui montra dans une vision le peuple adventiste en route pour
la sainte cité. Si cette vision n’expliquait pas le désappointement,
ce qui ne pouvait se faire que par l’étude de la Bible, elle donnait
l’assurance que Dieu conduisait les adventistes et continuerait à les
conduire comme il l’avait fait lors de leur voyage vers la cité céleste.
Au bout du sentier symbolique, révélé à la jeune Ellen, il y avait
une lumière étincelante, identifiée par l’ange comme étant le cri
de minuit. Cette expression s’appliquait au point culminant de la
prédication du retour du Christ à l’approche de l’automne de 1844.
Dans cette vision, Ellen vit le Christ conduisant son peuple vers
la cité de Dieu. La conversation de ces croyants indiquait que le
voyage durait plus longtemps qu’ils ne l’avaient prévu. Quelques-
uns perdirent Jésus de vue et tombèrent en chemin, mais ceux dont