”Miller et ses collaborateurs crurent d’abord que les 2300 jours
se termineraient au
printemps
de l’année 1844, alors que la prophétie
indiquait l’
automne
de la même année. L’erreur commise sur ce point
jeta dans le désappointement et la perplexité ceux qui avaient compté
sur le retour du Seigneur à la première date. Mais cela laissait intact
l’argument établissant que les 2300 soirs et matins se terminaient
en 1844, et que le grand événement représenté par la purification du
sanctuaire devait avoir lieu en cette année-là.
”En entreprenant, comme il l’avait fait, l’étude des Ecritures pour
établir qu’elles étaient une révélation divine, Miller n’avait pas eu la
moindre idée que ses études aboutiraient à de pareilles conclusions.
Il eut même de la peine à croire au résultat de ses recherches. Mais
le témoignage des Ecritures était trop clair et trop évident pour être
traité à la légère.
”Il y avait deux ans qu’il se consacrait à l’étude de la Bible,
quand il arriva, en 1818, à la conclusion solennelle que, dans vingt-
cinq ans, le Christ reviendrait pour la rédemption de son peuple.”
La
tragédie des siècles, 362-368
.
C’était dans une attente fébrile que les croyants adventistes
voyaient s’approcher le moment du retour de leur Seigneur. Ils
croyaient que la fin de l’année 1844 verrait le jour dont avait parlé la
prophétie de Daniel. Mais ils devaient être amèrement désappointés.
De même que les disciples du Christ ne comprirent pas le véri-
table caractère des événements qui devaient accomplir la prophétie
[XV]
concernant la première venue du Sauveur, de même les adventistes
en 1844 furent désappointés au sujet du développement de la pro-
phétie concernant la seconde venue du Christ. Ellen White en parle
dans
Early Writings
en ces termes :
“Jésus ne revint pas ici-bas pour purifier le sanctuaire en purifiant
la terre par le feu, comme l’attendait le joyeux groupe de croyants.
J’ai vu que l’explication que donnaient ces croyants était correcte
en ce qui concernait les périodes prophétiques. Le temps fixé se
terminait en 1844, et Jésus est entré dans le lieu très saint pour
purifier le sanctuaire à la fin des jours. Leur erreur provenait du fait
qu’ils n’avaient pas compris ce qu’était le sanctuaire ni la nature de
sa purification.”
Premier écrits, 243
.
Presque immédiatement après le désappointement du 22 octobre,
de nombreux croyants et pasteurs qui avaient embrassé le message