L’ordre evangelique
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c’est à l’église qu’il incombe le devoir d’agir et de faire savoir qu’elle
ne reconnaît pas ces personnes comme des messagers de Dieu. Telle
est la seule conduite que l’église puisse adopter à cet égard.
J’ai vu que cette porte où passe l’ennemi pour venir troubler
le troupeau du Seigneur peut être fermée. Je demandai à l’ange
comment cela pouvait se faire. Il me répondit : “L’Eglise doit avoir
recours à la Parole de Dieu, et revenir à l’ordre évangélique, perdu
de vue et négligé.” C’est une nécessité absolue si l’on veut faire
régner dans l’Eglise l’unité de la foi. J’ai vu qu’aux jours des apôtres
l’Eglise avait été en danger d’être séduite par les faux docteurs.
C’est pourquoi les frères choisirent des hommes ayant donné la
preuve qu’ils gouvernaient bien leur propre maison et maintenaient
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l’ordre chez eux. Ils pouvaient donc éclairer ceux qui étaient dans
les ténèbres. On pria le Seigneur à leur sujet ; et selon la décision de
l’Eglise et du Saint-Esprit, ils furent mis à part par l’imposition des
mains. Ayant reçu leur mission de Dieu et l’approbation de l’Eglise,
ils partirent baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ils
administraient les ordonnances du Seigneur, rendant souvent visite
aux saints, rompant pour eux les symboles du corps brisé et du sang
versé par le Sauveur crucifié, afin de rappeler à la mémoire des
enfants de Dieu ses souffrances et sa mort.
J’ai vu que nous ne sommes pas plus en sécurité aujourd’hui en
ce qui concerne les faux docteurs qu’aux jours des apôtres, et nous
devrions au moins prendre des mesures aussi énergiques que les
leurs pour assurer la paix, l’harmonie et l’unité du troupeau. Nous
avons leur exemple, et il nous faut le suivre. Des frères d’expérience
et de jugement sûr doivent se réunir, et selon la Parole de Dieu et
la sanction du Saint-Esprit, après de ferventes prières, imposer les
mains à ceux qui ont donné la preuve indubitable qu’ils ont reçu de
Dieu leur mission, afin de les mettre à part pour qu’ils se consacrent
entièrement à son œuvre. Cet acte montrera que l’Eglise sanctionne
leur départ comme messagers du Seigneur pour proclamer le mes-
sage le plus solennel qui ait jamais été confié aux hommes.
Le Seigneur ne confiera pas le soin de son précieux troupeau à
des hommes dont l’esprit et le jugement ont été affaiblis par d’an-
ciennes erreurs qu’ils ont cultivées, telles que le “perfectionnisme”
et le spiritisme. (Voir Appendice.) Leur façon d’agir alors qu’ils
enseignaient ces erreurs les a disqualifiés et a couvert d’opprobre la