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Premiers Ecrits
cause de la vérité. Bien qu’ils se croient aujourd’hui libérés de ces
erreurs, et compétents pour enseigner le dernier message, Dieu ne les
acceptera pas. Il ne confiera pas ses âmes précieuses à leurs soins ;
car leur jugement a été faussé alors qu’ils étaient dans l’erreur, et il
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n’est pas redevenu normal. Le grand Dieu, saint et jaloux, a besoin
de saints hommes pour proclamer sa vérité. La sainte loi donnée
du haut du Sinaï fait partie de Dieu lui-même, et les saints hommes
qui en sont les stricts observateurs sont les seuls auxquels il confie
l’honneur de l’enseigner aux autres.
Les serviteurs de Dieu qui enseignent la vérité doivent être des
hommes de jugement, des hommes qui peuvent faire face à l’oppo-
sition sans s’exciter ; car ceux qui combattent la vérité attaqueront
ses défenseurs, et présenteront les pires objections qu’ils pourront
avancer à cet effet. Les serviteurs de Dieu qui prêchent le message
doivent être préparés à réfuter ces objections avec calme et douceur,
par la lumière de la vérité. Il arrive fréquemment que les adversaires
parlent aux ministres de Dieu d’une manière provocante dans l’es-
poir de leur arracher des réponses similaires, afin de pouvoir déclarer
que les défenseurs des commandements sont vraiment, comme on le
leur a dit, durs et acerbes. J’ai vu que nous devions être préparés à
réfuter les objections avec patience, jugement et douceur, leur don-
nant le poids qu’elles méritent, sans les écarter par des affirmations
trop positives qui terrassent l’adversaire, et font preuve de dureté
à son égard. Reconnaissons la valeur des objections, puis faisons
ressortir la lumière de la vérité, et laissons celle-ci l’emporter sur
l’erreur. C’est ainsi que l’on produira une bonne impression, et que
les adversaires sincères reconnaîtront qu’ils étaient séduits et que
les observateurs des commandements ne sont pas ce qu’on leur en
avait dit.
Ceux qui professent être des serviteurs du Dieu vivant doivent
être disposés à être les serviteurs de tous plutôt que de s’exalter
au-dessus des frères. Il faut aussi qu’ils soient bons et courtois. S’ils
commettent des erreurs, qu’ils soient prêts à les confesser. L’hon-
nêteté dans les intentions ne doit pas être une excuse pour ne pas
confesser ses erreurs. La confession ne diminuera pas la confiance de
l’Eglise à l’égard du messager, et celui-ci donnera un bon exemple ;
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la pratique de la confession sera encouragée dans l’Eglise et il en
résultera une douce communion. Ceux qui professent être des ins-