Education domestique
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que leur vie ne soit misérable. Un moyen de mettre à l’épreuve un
prétendant qui n’avait pas de quoi fournir de garantie consistait à
lui permettre de travailler pour le père de la personne aimée durant
une période correspondant à la valeur de la dot exigée. Si l’on était
satisfait de ses services et si, à d’autres égards, le prétendant était
trouvé digne d’entrer dans la famille, il obtenait la femme de son
choix et la dot versée faisait généralement retour à l’épouse le jour
de son mariage. ...
Cette ancienne coutume, si elle provoquait parfois des abus,
était sage. Tout en prévenant des mariages prématurés, elle donnait
l’occasion d’éprouver les affections du futur gendre, comme aussi
son aptitude à entretenir une famille. La coutume opposée qui règne
de nos jours engendre de fâcheuses conséquences.
Nul homme n’est excusable pour n’avoir aucune capacité en
matière financière. De beaucoup d’hommes on peut dire : Il est bon,
aimable, généreux, c’est un brave homme, un vrai chrétien ; mais il
n’est pas capable de diriger ses propres affaires. En ce qui concerne
la manière de dépenser l’argent, il agit comme un enfant. Ses parents
ne lui ont pas inculqué la mise en pratique des principes permettant
d’assurer sa propre subsistance.
[89]
* .
Patriarches et prophètes, 167
.
* . Lettre 123, 1900.