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Le Foyer Chrétien
elle pourra honnêtement gagner sa vie et aider ceux qui dépendent
d’elle. La femme devrait être préparée à exercer un métier qui, le
cas échéant, lui permettrait d’assurer son existence. Même si elle
devait renoncer à divers autres emplois honorables, chaque jeune
fille devrait apprendre à s’occuper des affaires d’une maison, à faire
la cuisine, le ménage, la couture. Elle devrait être initiée à toutes
les choses qu’une maîtresse de maison doit connaître, qu’elle ap-
partienne à une famille riche ou à une famille pauvre. De cette
manière, si des revers surviennent, elle est préparée à faire face à
toute situation critique ; dans un certain sens, elle est indépendante
des circonstances.
Pour toute femme, une certaine connaissance des devoirs domes-
tiques est d’une valeur inestimable. De très nombreuses familles
ont vu leur bonheur sombrer par suite de l’incapacité de l’épouse et
mère. Il est moins important que nos filles apprennent la peinture, la
broderie, la musique, la façon d’extraire les racines carrées, ou les
figures de rhétorique que d’étudier la manière de couper, confection-
ner ou réparer leurs propres vêtements, ou de faire une cuisine saine
et appétissante. Dès qu’une fille atteint l’âge de neuf ou dix ans, on
devrait exiger d’elle qu’elle prenne part aux travaux domestiques,
dans la mesure de ses aptitudes, et elle devrait être tenue responsable
de la manière dont elle accomplit son travail. Il était fort avisé, ce
père auquel on demandait ce qu’il ferait de ses filles, et qui répondit :
“J’ai l’intention de les laisser apprendre auprès de leur excellente
mère à bien employer leur temps et devenir de bonnes épouses et
mères, à diriger une famille, et à être des membres utiles dans la
société.”
Le futur mari devrait être économe et travailleur
— Jadis, la
coutume voulait qu’avant la ratification d’un contrat de mariage, le
fiancé verse entre les mains de son futur beau-père, à titre de garantie,
une certaine somme d’argent ou son équivalent en nature. Les pères
de famille ne jugeaient pas prudent de confier le bonheur de leurs
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filles à des hommes qui n’avaient pas fait d’économies en vue de
l’entretien d’une famille. Si ceux-ci n’étaient pas assez économes et
travailleurs pour acquérir du bétail ou des terres, il était à craindre
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The Health Reformer, décembre 1877
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Fundamentals of Christian Education, 74
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