Page 471 - Le Foyer Chr

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La vie dans la maison du Père
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il en a été banni. Le Sauveur le conduit vers l’arbre de vie, cueille
de son fruit glorieux, et l’invite à en manger. Regardant autour de
lui, Adam voit réunie dans le Paradis de Dieu la multitude de ses
enfants rachetés. Il dépose alors sa couronne éclatante aux pieds de
son Rédempteur et se jette dans ses bras. Saisissant ensuite sa harpe
d’or, il fait résonner les voûtes du ciel de ce chant : “Digne, digne,
digne est l’agneau qui a été immolé, et qui est revenu à la vie !” La
multitude se joint à son cantique, et tous, jetant leurs couronnes aux
pieds du Rédempteur, se prosternent pour l’adorer.
Les anges qui ont pleuré à la chute d’Adam assistent à cette
scène. Pleins de joie lorsque, au jour de sa résurrection, Jésus était
monté au ciel ouvrant ainsi la porte de la tombe à tous ceux qui
croiraient en lui, ils voient maintenant l’œuvre de la rédemption
consommée, et s’unissent au cantique de louange.
Des demeures préparées pour les pèlerins terrestres
— La
crainte de matérialiser à l’excès l’héritage futur en a incité beaucoup
à trop spiritualiser les vérités particulières qui nous invitent à fixer
nos regards sur notre future demeure. Le Christ a promis à ses
disciples qu’il s’en allait pour leur préparer une place dans la maison
du Père. Ceux qui acceptent les enseignements de la Parole de Dieu
ne seront pas laissés dans l’ignorance au sujet des demeures célestes.
... Le langage humain est incapable de décrire la récompense des
justes. Ceux-là seuls qui la verront la connaîtront vraiment. Aucun
esprit limité ne peut concevoir la gloire du paradis de Dieu.
Dans les Ecritures, l’héritage des élus est appelé “une patrie”.
Le divin Berger y conduit son troupeau aux sources des eaux vives.
L’arbre de vie y donne son fruit chaque mois, et ses feuilles sont
utilisées par les nations. Des ruisseaux intarissables d’une eau claire
comme le cristal sont bordés d’arbres verdoyants qui jettent leur
ombre sur les sentiers préparés pour les rachetés de l’Eternel. Là,
d’immenses plaines s’arrondissent en collines gracieuses et les mon-
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tagnes de Dieu dressent leurs cîmes altières. C’est dans ces vallées
paisibles et le long de ces cours d’eau vive que le peuple de Dieu,
longtemps étranger et voyageur, trouvera enfin un foyer.
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La tragédie des siècles, 702, 703
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The Review and Herald, 22 octobre 1908
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