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Le Foyer Chrétien
n’y a pas d’influence plus puissante pour empoisonner l’imagination,
détruire les aspirations religieuses et émousser le goût des plaisirs
tranquilles et des sobres réalités de la vie, que celle des représenta-
tions théâtrales. Le désir de voir ces scènes augmente chaque fois
qu’on le satisfait, comme le désir de boissons enivrantes s’accroît
à mesure qu’on en fait usage. La seule sauvegarde consiste à fuir
le théâtre, le cirque et tous les autres lieux où l’on s’amuse d’une
façon douteuse.
La danse, une école de dépravation
— Dans beaucoup de fa-
milles chrétiennes, la danse et le jeu de cartes sont des passe-temps
de salon. On prétend que ce sont d’innocentes distractions familiales,
dont on peut jouir en toute sécurité sous les yeux des parents. Mais,
de cette manière, on cultive un attrait pour ces plaisirs excitants, et
ce que l’on considère comme inoffensif à la maison ne tardera pas à
devenir dangereux au dehors. Il faut savoir que de tels amusements
ne peuvent apporter aucun bien. Ils ne donnent ni vigueur au corps
ni repos à l’esprit. Ils ne suscitent aucun sentiment saint ou vertueux.
Au contraire, ils détruisent toute attirance pour la réflexion sérieuse
et les services religieux. Certes, il existe une grande différence entre
des réceptions dans la bonne société et la promiscuité qui règne dans
les salles de bal populaire. Toutefois, les unes comme les autres
représentent des étapes sur le sentier de la débauche.
La danse de David n’est pas une référence
— On a cité cet
exemple pour justifier la coutume moderne, si populaire, de la danse,
mais ce n’est pas un argument valable. L’acte du roi David n’a
pas le moindre rapport avec les danses nocturnes et sensuelles de
notre époque, divertissement où l’on sacrifie au plaisir sa santé et
sa moralité. Les habitués du bal et des salles de danse ne songent
pas à adorer Dieu. La prière et les cantiques y seraient déplacés. Ce
fait à lui seul prouve le contraste entre ces deux genres de danses.
Les chrétiens ne peuvent participer à des amusements qui ont pour
tendance de diminuer leur amour des choses saintes et leur joie dans
le service de Dieu. La musique et les danses offertes à Dieu en tribut
de louanges à l’occasion du transfert de l’arche, n’avaient aucune
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ressemblance avec la dissipation qui caractérise la danse moderne.
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Counsels to Parents, Teachers, and Students, 334, 335
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The Review and Herald, 28 février 1882
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