La parole
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caractère de leurs amis et servent cela comme un dessert délicieux.
On fait passer autour de la table un bon “morceau” de médisance
afin qu’il soit dégusté, non seulement par les adultes, mais aussi par
les enfants. Tout cela déshonore Dieu.
L’esprit de critique et de dénigrement ne doit pas trouver place au
foyer. La paix de celui-ci est trop sacrée pour en être souillée. Mais
que de fois, au moment du repas, les membres de la famille font
circuler autour de la table un “plat” fait de racontars, de médisances
et de calomnies. Si le Christ revenait aujourd’hui, ne trouverait-il pas
de nombreux foyers soi-disant chrétiens où l’on prend plaisir, sans
charité aucune, à critiquer les autres ? Les membres de ces familles
ne sont pas prêts à s’unir à ceux de la famille céleste.
Que les conversations qui se déroulent à la table familiale soient
de nature à influencer favorablement l’esprit des enfants.
Ragots et cancans
— Nous pensons avec horreur au cannibale
qui se nourrit de la chair encore tiède et frémissante de sa victime ;
mais les résultats de cette pratique répugnante sont-ils plus terribles
que les supplices et les désastres causés par cette façon de dénaturer
les mobiles, de noircir la réputation et de disséquer le caractère de
son semblable ? Que les enfants et les adolescents apprennent ce
que Dieu dit à ce sujet : “La mort et la vie sont au pouvoir de la
langue.”
La médisance et les racontars sont des spécialités de Satan pour
semer la discorde, séparer les amis et détruire la confiance de beau-
coup dans le bien-fondé de nos principes.
Qui sème la méfiance collabore avec l’ennemi
— De par sa
nature, l’être humain est enclin à proférer des paroles acerbes. Ceux
qui cèdent à cette tendance ouvrent la porte de leurs cœurs à Satan
qui les rend particulièrement habiles quand il s’agit de rappeler les
fautes et les erreurs d’autrui. On s’appesantit sur ses échecs, on
relève ses imperfections, on parle de manière à créer la méfiance à
l’égard de celui qui fait pourtant tout son possible pour accomplir son
devoir d’ouvrier avec Dieu. Ces germes de suspicion sont souvent
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Témoignages pour l’Église 1 :564
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The Signs of the Times, 17 février 1904
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* . Manuscrit 49, 1898.
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Education, 240
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Témoignages pour l’Église 1 :563
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