378
Le Foyer Chrétien
Les paroles dures pénètrent dans l’oreille pour atteindre jusqu’au
cœur, elles y allument les passions les plus basses et incitent hommes
et femmes à transgresser les commandements de Dieu. ... Les mots
[425]
sont de véritables semences que l’on répand.
Les propos véhéments sont une forme de blasphème
—
Parmi les membres de nombreuses familles on a pris l’habitude
de parler à la légère, sans réfléchir ; on se laisse aller de plus en plus
à proférer des mots blessants et on finit par dire des grossièretés
sous l’influence de Satan et non plus sous celle de Dieu. ... On ne
devrait jamais prononcer des paroles véhémentes sous le coup de la
colère, car, aux yeux de Dieu et des saints anges, elles équivalent à
des blasphèmes.
Comment un père peut perdre la confiance de ses enfants
— Mon frère, vos paroles autoritaires traumatisent vos enfants. En
prenant de l’âge, leur tendance à critiquer grandira. Votre habitude
de censurer gâche votre vie, celle de votre femme et de vos enfants.
Elle n’encourage pas ces derniers à se confier à vous ni à reconnaître
leurs fautes, car ils savent qu’il leur faudra essuyer, sitôt après, une
sévère réprimande. Souvent, vos paroles pleuvent sur eux comme
une grêle dévastatrice tombant sur des plantes fragiles ; vous leur
causez par là un tort incalculable. Ils en arrivent à vous mentir pour
ne pas avoir à subir vos paroles désobligeantes. Ils renoncent à dire
la vérité pour échapper à la censure et au châtiment. Un ordre donné
sèchement et sur un ton cassant ne peut leur faire aucun bien.
Un engagement à prendre
— Il serait bon que chacun s’engage
par écrit à parler aimablement dans son foyer et à appliquer ainsi
la loi de l’amour. Parents, ne vous exprimez jamais d’une manière
irréfléchie. Si vos enfants commettent des fautes, reprenez-les, mais
avec douceur et tendresse. Chaque fois que vous criez, vous perdez
une occasion précieuse de leur donner une leçon d’indulgence et
de patience. Que l’amour constitue le trait saillant de votre combat
contre l’erreur.
La conversation à table
— Que de familles assaisonnent leurs
repas quotidiens de soupçons et de commérages. Elles dissèquent le
[426]
* . Lettre 105, 1893.
* .
The Youth’s Instructor, 20 septembre 1894
.
* . Lettre 8a, 1896.
* . Lettre 29, 1902.