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Le Foyer Chrétien
Dieu veut que les enfants de tous les croyants soient habitués,
dès leur plus jeune âge, à partager les charges qu’entraîne pour leurs
parents l’obligation de les élever. Ils doivent prendre part aux travaux
domestiques en échange de leur chambre et du privilège qui leur est
accordé de s’asseoir à la table familiale. Dieu impose à leurs parents
de les nourrir et de les vêtir. Mais les obligations des parents et des
enfants sont réciproques. De leur côté, ces derniers doivent respecter
et honorer leurs parents.
Les parents n’ont pas à être les esclaves de leurs enfants et
s’imposer tous les sacrifices, tandis que ceux-ci grandissent sans
soucis et laissent reposer sur eux tous les fardeaux.
L’indolence favorisée par une bonté mal comprise
— On de-
vrait apprendre très tôt aux enfants à se rendre utiles. Aujourd’hui,
bien des jeunes filles peuvent voir, sans remords, leur mère, surchar-
gée d’ouvrage, faire la cuisine, laver ou repasser pendant qu’elles
restent assises au salon à lire des romans, à tricoter, à faire du crochet
ou à broder. Leurs cœurs sont plus insensibles que la pierre.
D’où cela vient-il ? Qui est généralement le plus à blâmer en
cela ? Les parents ! Ils ont oublié le bien futur de leurs enfants et,
dans leur affection aveugle, ils les ont laissés grandir dans l’oisiveté
ou s’occuper de choses sans intérêt, exigeant bien peu d’efforts
physiques et intellectuels, tout en excusant l’indolence de leurs filles
sous prétexte qu’elles sont chétives. Qu’est-ce qui les a rendues si
faibles ? Souvent, ce sont les mauvais principes d’éducation de leurs
parents. Une somme convenable de travail effectué dans la maison
aurait fortifié leur esprit et leur corps. Mais elles en ont été privées à
cause des idées fausses de leurs parents, et elles ont fini par prendre
le travail en aversion.
Si vos enfants n’ont pas été habitués à se donner de la peine, ils
seront vite fatigués. Ils se plaindront bientôt d’avoir mal au côté,
aux épaules, d’avoir les membres fatigués ; et vous risquez, pris de
pitié, de faire le travail vous-mêmes plutôt que de les laisser souffrir
un peu. Demandez-leur d’abord de faire un travail peu pénible,
* . Manuscrit 128, 1901.
* . Manuscrit 126, 1897.
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Témoignages pour l’Église 1 :160, 161
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