Droits et devoirs de la vie conjugale
105
Si une femme a des sentiments élevés et qu’elle préserve sa
dignité dans la sainteté et l’honnêteté, elle peut faire beaucoup en
[120]
utilisant judicieusement son influence pour sanctifier son mari et
remplir ainsi la haute mission qui lui est impartie. Elle accomplira
ainsi un double devoir, en se sauvant elle-même et en sauvant son
conjoint. Il faut agir naturellement avec beaucoup de délicatesse. La
sagesse et la patience sont nécessaires, aussi bien que le courage et
la force qu’on trouve dans la prière. C’est dans un amour sincère
pour Dieu et pour son mari qu’elle trouvera les seuls mobiles de ses
sentiments et de sa conduite. ...
Quand une femme laisse le contrôle de son corps et de son esprit
à son mari, restant passive en tout point, au mépris de sa conscience,
de sa dignité et même de sa personnalité, elle perd toute occasion
d’exercer cette puissante influence pour le bien qui devrait être la
sienne et grâce à laquelle elle pourrait amener son mari à un niveau
élevé. Elle peut atténuer la rudesse de son époux. Par son influence
sanctifiante, elle le rendra plus noble et plus pur, elle le conduira à
engager la lutte contre ses passions et à diriger son esprit vers les
choses spirituelles, afin qu’ils soient tous deux “participants de la
nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la
convoitise”. L’influence peut agir puissamment pour amener l’esprit
à s’intéresser à des sujets nobles et élevés plutôt qu’à se satisfaire
dans les bas-fonds de la sensualité où se complaît le cœur irrégénéré.
Si la femme pense que pour plaire à son mari elle doit rabaisser son
idéal et laisser la passion bestiale être la base de son amour et le
principe de ses actions, elle déplaît à Dieu, car elle échoue dans sa
mission qui est de sanctifier son époux. Si elle se soumet sans la
moindre protestation, elle ne comprend absolument pas son devoir
envers son mari et envers son Dieu.
Nos corps ont été rachetés
— Les passions inférieures ont
leur siège dans le corps, qu’elles utilisent. Les mots “chair, charnel,
convoitises charnelles” concernent la nature inférieure et corrompue ;
la chair en elle-même ne saurait agir contre la volonté de Dieu. Nous
sommes exhortés à crucifier la chair, “avec ses passions et ses désirs”.
Comment y parviendrons-nous ? En mortifiant notre corps ? Non,
mais en neutralisant la tentation au péché. Les pensées corrompues
* .
Témoignages pour l’Église 1 :306-308
.