Relations sociales
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Cette oppression suscite des sentiments de colère et de haine
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chez les indigents, en proie au découragement et au désespoir, et se
traduisent par des conflits meurtriers, désorganisateurs et destruc-
teurs de l’ordre civil. Or les lois établies par Dieu en Israël avaient
pour but de préserver l’égalité sociale ; l’année sabbatique et le jubilé
avaient pour but de rétablir et de reconstituer ce qui, dans l’intervalle,
s’était désaxé dans l’économie sociale et politique de la nation. —
Patriarches et prophètes, 521, 522
(1890).
Un moyen de mettre le caractère à l’épreuve.
— Il n’entrait
pas dans les desseins de Dieu que la pauvreté disparaisse un jour de la
terre. Les classes de la société ne devaient jamais être uniformisées,
car la diversité des conditions qui caractérisent l’humanité est un
des moyens par lesquels le Seigneur entendait mettre le caractère à
l’épreuve et le développer.
Nombreux sont ceux qui ont défendu avec vigueur l’idée que
tous les hommes devaient participer équitablement aux bénédictions
temporelles de Dieu, mais tel n’était pas le plan du Créateur. Le
Christ a dit que nous aurions toujours des pauvres avec nous. Les
pauvres comme les riches ont été rachetés par son sang. Or, dans la
plupart des cas, parmi ceux qui se disent ses disciples, les premiers
le servent d’un cœur sincère, tandis que les seconds s’attachent à
leurs richesses terrestres et oublient le Christ. Les soucis de la vie et
l’avidité des richesses éclipsent la gloire du monde éternel. Ce serait
pour l’humanité le pire des malheurs si tous étaient placés sur un
pied d’égalité en ce qui concerne les biens d’ici-bas. —
Testimonies
for the Church 4 :551, 552
(1881).
L’esprit de caste éliminé.
— La religion du Christ élève le
chrétien à un niveau supérieur de pensée et d’action, tandis qu’elle
lui présente toute la race humaine comme l’objet de l’amour de Dieu
puisqu’il l’a acquise par le sacrifice de son Fils. Aux pieds de Jésus,
le riche et le pauvre, le savant et l’ignorant se rencontrent, sans souci
de caste et de prééminence mondaine. Toutes les distinctions sont
oubliées lorsque nous levons les yeux vers celui dont nos péchés ont
percé les mains et les pieds.
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Le renoncement, la condescendance, l’infinie compassion de
celui qui était souverainement élevé dans le ciel couvrent de honte
l’orgueil humain, la vanité et les préjugés sociaux. La religion pure
et sans tache manifeste ses principes d’origine céleste en amenant à