La peur
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autorités religieuses et séculières, les poussant à formuler des lois
défiant les lois divines. —
La tragédie des siècles, 640, 641
.
La peur aggrave les difficultés.
— Si, avant de croire, nous
prenons conseil de nos doutes et de nos craintes, ou si nous voulons
résoudre tous les points qui pourraient nous paraître obscurs, nos
difficultés ne feront qu’augmenter. Mais si nous venons à Dieu dans
le sentiment de notre impuissance et de notre dépendance ; si, avec
une foi humble et confiante, nous exposons nos besoins à celui dont
la sagesse est infinie, à celui qui voit tout, il entendra nos cris, il fera
briller sa lumière dans nos cœurs. Par la prière sincère, nous sommes
mis en rapport avec la Sagesse infinie. Nous pouvons ne pas avoir,
au moment où nous prions, de preuve spéciale que le Seigneur se
penche sur nous avec compassion et amour ; mais c’est néanmoins le
cas. Nous pouvons ne pas sentir son attouchement, mais sa main est
sur nous, et cette main nous assure de son amour et de ses tendres
compassions. —
Le Meilleur Chemin, 95 (1892)
.
[491]
Une cause de maladie pour le corps et pour l’esprit.
— Le
sentiment d’insatisfaction et la disposition à se plaindre continuelle-
ment sont une cause de maladie pour le corps et pour l’esprit. Ceux
qui en sont affligés ne possèdent pas l’espérance qui pénètre au-delà
du voile et qui est comme une ancre qui donne à l’âme le sentiment
de sécurité. Tous ceux qui possèdent cette espérance se purifient
comme Dieu lui-même est pur. Délivrés des inquiétudes, des mur-
mures et des mécontentements, ils ne sont pas sans cesse à l’affût du
mal possible et ne passent pas leur temps à nourrir quelque chagrin
imaginaire. Beaucoup de gens se croient sur le point de passer par
de grandes épreuves ; l’angoisse se lit sur leurs traits ; ils semblent
ne pouvoir trouver aucune consolation, mais redoutent continuelle-
ment quelque mal effroyable. —
Témoignages pour l’Église 1 :202
(1867).
Cultiver la joie.
— Il vous faut avoir une claire conception de
l’Evangile. La vie religieuse n’est pas faite d’obscurité et de tristesse,
mais de paix et de joie, qui vont de pair avec une grandeur d’âme et
un profond sens du sacré semblables à ceux du Christ. Le Sauveur
ne nous encourage pas à cultiver le doute et la crainte ou à entretenir
des pensées sombres sur l’avenir ; tout cela ne soulage aucunement
les cœurs, et, au lieu d’être prôné, devrait être blâmé. Il est possible