Deux assistants d’Ellen White
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tion de mon fils W.C. White, je lui ai donné à taper à la machine un
manuscrit que Fannie lui dictait. Mais je ne tardai pas à être accablée
d’un grand souci, et j’ai été alertée à maintes reprises. Je lui ai parlé
en particulier de ses familiarités envers les jeunes femmes et de sa
conduite frivole ; mais il me dit s’être toujours montré amical avec
elles, et n’y voyait pas de mal.
Nous désirions l’aider, car il n’avait pas d’argent et était pauvre-
ment vêtu. Il avait des capacités et aurait pu les développer, devenant
ainsi un assistant qualifié de W.C. White ou un bon employé pour
moi. Cependant, je n’ai pas commis l’imprudence de le laisser avec
ma famille.
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Il s’attacha à Fannie Y. et persista dans cette erreur avant même
qu’il n’apprenne que sa femme avait obtenu le divorce. Une fois qu’il
le sut, il parut alors soulagé, car son cœur s’était tout à fait détaché
d’elle. Étant donné sa prétention à suivre les saints enseignements,
je le considère comme bien plus responsable que sa femme, car
elle n’a pas cette prétention. Au lieu de se révéler un mari doux,
tendre et patient, il s’est montré exigeant et dominateur quand sa
femme le contrariait d’une manière ou d’une autre. Devant un tel
comportement, elle n’aurait pu se sentir attirée par la vérité. Elle
s’est opposée durement à lui, mais pas plus que lui à elle. Il n’a pas
supporté cette opposition avec patience ou avec un esprit chrétien et
s’est mal comporté en quittant son foyer, sa femme et ses enfants.
J’ai appris il y a quelques mois qu’il ne leur avait assuré aucun
soutien matériel.
Comme cela m’a été révélé, il a mal agi en reportant son affection
sur une autre femme, du vivant de la sienne, et alors qu’il avait promis
de l’aimer et de la chérir sa vie durant. Son départ de son foyer a
représenté pour nous tous pendant si longtemps un vrai mystère,
avant que je ne reçoive une révélation divine, il y a peu de temps.
Il peut donner de lui une image très attirante et gagner la faveur
des jeunes filles, mais sitôt contrarié, il affiche une humeur telle qu’à
moins d’un changement de sa part, aucune femme croyante ou non
ne pourrait vivre en paix avec lui. Son comportement la rendrait
malheureuse. Son manque de patience provient de son intempérance
dans la nourriture.
Avertie par le Seigneur à son sujet, j’ai jugé le moment venu de
ne plus l’employer pour s’occuper de mes affaires.