Les lettres aux Thessaloniciens
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négligé leurs devoirs et leurs responsabilités s’obstinaient davantage
dans leur point de vue erroné.
Dans sa deuxième épître, Paul s’efforce de corriger la fausse
interprétation de son enseignement et d’exposer sa véritable opinion.
Il exprime à nouveau sa confiance dans l’intégrité des chrétiens de
Thessalonique et sa gratitude pour leur foi qui s’était affermie, ainsi
que pour leur amour envers les frères et la cause de leur Maître.
Il leur dit qu’il les cite en exemple aux autres églises pour cette
foi persévérante, qui leur permettait de supporter courageusement
les persécutions et les tribulations, et il les transporte en pensée à
la seconde venue du Christ, au moment où le peuple de Dieu se
reposera de ses fatigues et de ses épreuves.
“Aussi nous glorifions-nous de vous dans les Eglises de Dieu,
écrivait-il, à cause de votre persévérance et de votre foi au milieu de
toutes vos persécutions et des tribulations que vous avez à supporter.
[...] A vous qui êtes affligés [vous aurez] du repos avec nous, lorsque
le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance,
au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent
pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur
Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face
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du Seigneur et de la gloire de sa force. [...] C’est pourquoi aussi
nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous
juge dignes de la vocation et qu’il accomplisse par sa puissance tous
les desseins bienveillants de sa bonté, et l’œuvre de votre foi, pour
que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en vous, et que vous
soyez glorifiés en lui, selon la grâce de notre Dieu et du Seigneur
Jésus-Christ.”
Mais avant la venue du Christ devaient se dérouler d’importants
événements dans le monde religieux, événements annoncés par la
prophétie. L’apôtre déclarait : “Nous vous prions, frères, de ne pas
vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas
vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque
parole, ou par quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si
le jour du Seigneur était déjà là. Que personne ne vous séduise
d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant,
et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition,
l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu