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Conquérants Pacifiques
de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive,
affirmait l’apôtre ; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous
aimer les uns les autres, et c’est aussi ce que vous faites envers tous
les frères dans la Macédoine entière. Mais nous vous exhortons,
frères, à abonder toujours plus dans cet amour, et à mettre votre
honneur à vivre tranquilles, à vous occuper de vos propres affaires,
et à travailler de vos mains, comme nous vous l’avons recommandé,
en sorte que vous vous conduisiez honnêtement envers ceux du
dehors, et que vous n’ayez besoin de personne.”
“Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et à
l’égard de tous, cette charité que nous avons nous-mêmes pour vous,
afin d’affermir vos cœurs pour qu’ils soient irréprochables dans
la sainteté devant Dieu notre Père, lors de l’avènement de notre
Seigneur Jésus avec tous ses saints !”
“Nous vous en prions aussi, frères, avertissez ceux qui vivent
dans le désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez les
faibles, usez de patience envers tous. Prenez garde que personne
ne rende à autrui le mal pour le mal ; mais poursuivez toujours le
bien, soit entre vous, soit envers tous. Soyez toujours joyeux. Priez
sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard
la volonté de Dieu en Jésus-Christ.”
L’apôtre avertissait les Thessaloniciens de ne pas mépriser le
don de prophétie. Il écrivait : “N’éteignez pas l’Esprit. Ne méprisez
pas les prophéties. Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui
est bon.” Il les priait de bien faire la distinction entre le faux et le
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vrai, de s’abstenir de “toute espèce de mal”, et il terminait son épître
par cette prière : “Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout
entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé
irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ !”
Et il ajoutait : “Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le
fera.”
Les instructions que Paul envoya aux Thessaloniciens, dans sa
première épître, au sujet de la seconde venue du Christ, étaient en
parfaite harmonie avec ce qu’il leur avait dit auparavant. Et pourtant,
ses paroles furent mal interprétées par quelques fidèles. Ils crurent
que Paul exprimait l’espoir de faire partie des vivants qui assiste-
raient à la venue du Sauveur. Cette pensée ne fit qu’augmenter leur
enthousiasme et leur exaltation. Ceux qui avaient antérieurement