Les lettres aux Thessaloniciens
187
Nous pouvons difficilement imaginer la joie et l’espoir que
cette déclaration de l’apôtre apporta à la jeune église de Thessalo-
nique. Les chrétiens crurent au contenu de la lettre réconfortante
qui leur était envoyée par leur père spirituel. Leurs cœurs débor-
daient d’amour pour lui. Il leur avait déjà enseigné ces choses, mais
ils avaient eu de la peine à saisir les doctrines qui leur semblaient
si étranges dans leur nouveauté. Il n’est donc pas surprenant que
l’importance de certains points n’ait pas frappé vivement leur esprit.
[229]
Cependant, ils étaient assoiffés de vérité, et l’épître de l’apôtre leur
apporta une nouvelle espérance et de nouvelles forces. Elle affermit
leur foi, et augmenta leur amour pour le Seigneur dont la mort avait
mis en pleine lumière la vie et l’immortalité.
Ils se réjouissaient maintenant à la pensée que leurs frères en
Christ ressusciteraient pour vivre éternellement dans le royaume de
Dieu. Les ténèbres qui avaient enveloppé le lieu de repos de leurs
morts s’étaient dissipées. Une nouvelle splendeur couronnait la foi
chrétienne, et ils découvraient un autre sujet de gloire dans la vie,
la mort et la résurrection de Jésus : “Dieu ramènera par Jésus et
avec lui ceux qui sont morts”, écrivait Paul. De nombreux chrétiens
interprètent ce passage de la manière suivante : “Ceux qui dorment
seront ramenés du ciel avec le Seigneur.” Mais Paul voulait dire
que, comme le Christ ressuscita des morts, les saints qui dorment
dans la tombe seront de même réveillés par Dieu et enlevés avec lui
dans le ciel. Quelle consolation précieuse ! Quel espoir glorieux !
non seulement pour l’église de Thessalonique, mais pour tous les
chrétiens, d’où qu’ils soient !
Pendant qu’il prêchait à Thessalonique, Paul avait si longuement
traité le sujet des signes des temps, si clairement annoncé les événe-
ments qui se produiraient avant la venue du Fils de l’homme sur les
nuées, qu’il ne jugea pas nécessaire de s’étendre davantage sur cette
question. Cependant, il renvoya les Thessaloniciens à ses premières
prédications : “Pour ce qui est des temps et des moments, disait-il,
vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez
bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur
dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une
ruine soudaine les surprendra.”
Beaucoup de gens, de nos jours, ferment les yeux aux témoi-
gnages que le Christ a donnés aux hommes pour les avertir de sa