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Juifs et Gentils
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avec le Christ, sa connaissance parfaite des vrais principes, après
l’instruction qu’il avait reçue, tous les dons, toutes les lumières,
toute l’influence qu’il avait acquise en prêchant et en enseignant la
Parole, n’est-il pas étonnant qu’il ait dissimulé et biaisé par crainte
des hommes ou pour gagner leur estime ? N’est-il pas étrange qu’il
ait chancelé dans son attachement aux vrais principes ? Que Dieu
donne à chacun la connaissance de sa misère, de son incapacité, afin
qu’il puisse, avec son aide, diriger sa propre barque droit au port !
Au cours de son ministère, Paul fut souvent contraint de rester
seul. Il recevait des instructions spéciales de Dieu et ne faisait aucune
concession qui eût pu compromettre ses principes. Parfois, le fardeau
était lourd, mais l’apôtre demeurait ferme dans le droit chemin. Il se
rendait compte que l’Eglise ne doit jamais être dirigée par le pouvoir
humain. Les traditions et les préceptes ne sauraient prendre la place
de la vérité inspirée, et les progrès de l’Evangile être retardés par les
préjugés et les préférences des hommes, quelle que soit leur position
dans l’Eglise.
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Paul s’était consacré au service de Dieu avec tous ses talents. Il
avait reçu les vérités de l’Evangile directement du ciel ; et durant
tout le cours de son ministère, il maintint une réelle communion avec
les puissances célestes. Dieu lui avait donné des instructions au sujet
des charges inutiles imposées aux païens convertis. C’est pourquoi,
quand les chrétiens judaïsants soulevèrent dans l’église d’Antioche
la question de la circoncision, Paul, qui connaissait la pensée de
l’Esprit de Dieu sur ce sujet, prit une position ferme et inflexible, qui
permit aux églises de se libérer des rites et des cérémonies juives.
Mais bien que Paul fût personnellement inspiré par Dieu, il
n’avait pas d’idées préconçues au sujet de sa propre responsabi-
lité. Tandis qu’il attendait du Seigneur des ordres directs, il était
toujours prêt à reconnaître l’autorité dont avait été investi le corps
des croyants. Il éprouvait la nécessité d’être conseillé ; quand il fal-
lait traiter des sujets importants, il était heureux de les présenter à
l’Eglise et de s’unir à ses frères pour demander à Dieu la sagesse
nécessaire afin de prendre les décisions convenables. Même “les
esprits des prophètes, déclarait-il, sont soumis aux prophètes ; car
Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix
. Avec Pierre, il
7.
1 Corinthiens 14 :32, 33