Section 2 — Nutrition et spiritualité
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que les choses étaient poussées à l’extrême. Ils ne savent même
pas de quoi ils parlent. Tandis que des hommes et des femmes, qui
se disent pieux, sont malades de la racine des cheveux à la plante
des pieds, et que leurs forces physiques, mentales et morales sont
affaiblies par la satisfaction d’appétits dépravés et par un travail ex-
cessif, comment pourraient-ils examiner les témoignages de la vérité
et avoir une juste compréhension des exigences de Dieu ? Si leurs
facultés morales et intellectuelles sont obnubilées, ils ne peuvent
apprécier la valeur du sacrifice expiatoire et le caractère élevé de
l’œuvre de Dieu, ni se réjouir à l’étude de sa Parole. Comment un
dyspeptique nerveux pourrait-il être toujours prêt à répondre, avec
crainte et humilité, à toute personne qui lui demanderait les raisons
de l’espérance qui est en lui ? Une telle personne deviendra bien-
tôt confuse et agitée et, à cause de son imagination maladive, sera
amenée à considérer les choses sous un jour entièrement faux, et
par manque de cette humilité et de ce calme qui caractérisaient la
vie du Christ, entrera en contestation avec des gens déraisonnables,
et déshonorera ainsi sa profession de foi. Considérant les choses
d’un point de vue hautement religieux, nous devons être de parfaits
réformateurs afin de devenir semblables au Christ.
J’ai vu que notre Père céleste nous avait accordé la grande bé-
nédiction de la lumière au sujet de la réforme sanitaire afin que
nous puissions répondre aux desseins qu’il a formés pour nous, et
le glorifier dans nos corps et dans nos esprits, qui lui appartiennent,
et finalement nous tenir irrépréhensibles devant son trône. Notre foi
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nous enjoint de lever notre étendard et d’aller de l’avant. Beaucoup
de gens discutent la façon d’agir adoptée par d’autres réformateurs
de la santé, alors qu’ils devraient, comme des êtres raisonnables,
faire eux-mêmes quelque chose. Notre race est dans une condition
déplorable, souffrant de maladies qui défient toute description. Plu-
sieurs ont hérité de ces maladies et subissent les conséquences des
mauvaises habitudes de leurs parents ; cependant, ils conservent,
vis-à-vis d’eux-mêmes et de leurs enfants, la même façon de faire
que celle qui fut adoptée à leur égard. Ils sont ignorants en ce qui
les concerne. Ils sont malades et ne savent pas que ce sont leurs
mauvaises habitudes qui leur infligent ces grandes souffrances.
Peu de gens sont suffisamment éveillés pour comprendre à quel
point leur régime influe sur leur santé, sur leur caractère, sur leur