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Conseils sur la Nutrition et les Aliments
ne sont pas préparés à recevoir la lumière relative à ces choses.
La ruine complète des individus, la destruction presque totale de
quelques-unes de nos églises, peuvent être clairement attribuées à des
positions extrémistes au sujet du régime, présentées d’une manière
maladroite dans la
Review
il y a quelque temps. Les résultats ont
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été funestes. Tandis que certaines personnes rejetaient la réforme
sanitaire, parce qu’elle était mal présentée, d’autres, empressées et
consciencieuses, adoptèrent les positions les plus extrêmes, au grand
détriment de leur santé, et, par conséquent, de la cause de la réforme
elle-même.
Les choses étant ce qu’elles sont, bien décourageantes, M
me
White se sent néanmoins appelée à reprendre son travail dans ce
champ, et, cela étant, elle fera clairement comprendre son point de
vue. Il serait bon cependant d’expliquer ici que, bien qu’elle ne
considère pas le lait, pris en grande quantité et habituellement avec
le pain, comme étant le meilleur article alimentaire, elle accorde
surtout de l’importance à l’état sanitaire, qui doit être le meilleur
possible, de la vache dont on consomme le lait. Elle ne peut s’as-
socier aux publications actuellement répandues qui prennent une
position extrême en ce qui concerne l’importante question du lait,
compte tenu de la lumière qu’elle a reçue jusqu’à présent sur ce sujet.
De tels travaux pourront convenir aux réformateurs bien informés, et
servir de guide au département de la diététique de notre institution
médicale de Battle Creek, après qu’elle aura supprimé de sa table
l’usage habituel du lait. Et de tels travaux pourront avoir une plus
grande influence sur nos membres lorsque nos pasteurs, qui sont
d’ardents réformateurs, auront abandonné l’usage du lait de vache.
C’est là que réside notre faiblesse. Nos publications, adressées
à ceux qui ne sont pas éclairés et à ceux qui sont très attachés aux
préjugés, sont en avance, sur certains points, sur ce que pratiquent
ceux qui, parmi nous, représentent la réforme. M
me
White demande
que cette situation soit inversée, de telle sorte que nos publications
n’abordent que des sujets qui puissent recevoir l’assentiment de ceux
qui sont à la tête de la réforme, et soient rédigées dans un style qui ne
nous soit pas préjudiciable et ne soustraie pas à notre influence des
hommes et des femmes intéressants. Que les réformateurs prennent
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la tête en mettant leurs pratiques en commun ; nos publications