Appendice 1 — L’experience personnelle d’Ellen G. White...
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abandonné la viande et le beurre, et l’habitude des trois repas, bien
qu’engagée dans un travail cérébral intense, rédigeant du matin tôt
jusqu’au soir. Je me limitai à deux repas par jour sans modifier mon
programme d’activité.
La maladie m’a fait beaucoup souffrir, ayant eu à supporter cinq
attaques de paralysie. Pendant des mois j’ai eu mon bras gauche
lié au corps, en raison d’une grande douleur cardiaque. Lorsque je
modifiai mon régime, je refusai de m’abandonner à l’appétit et de lui
permettre de me dominer. Cet appétit allait-il m’empêcher d’accéder
à une vitalité plus grande, qui me permettrait de louer le Seigneur ?
Allait-il me barrer le chemin pour un moment ? Jamais !
J’ai intensément souffert de la faim, car j’avais l’habitude de
manger beaucoup de viande. Mais quand je sentais la faiblesse
m’envahir, je mettais mes bras sur l’estomac et je disais : “Je n’en
prendrai pas une parcelle. J’absorberai une nourriture simple ou
je ne mangerai pas du tout.” Je n’avais aucun goût pour le pain.
Je pouvais difficilement en prendre un morceau de la dimension
d’une pièce d’un dollar. Je m’accommodais facilement de certaines
choses recommandées par la réforme, mais lorsqu’il fut question du
pain, j’y fus vivement opposée. Pour réaliser ce changement, j’eus
une véritable bataille à livrer. Aux deux ou trois premiers repas, je
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n’arrivai pas à manger. Je dis à mon estomac : “Tu attendras jusqu’à
ce que tu parviennes à accepter le pain.” Bientôt, je pus manger
du pain, et même du pain complet qu’auparavant je ne pouvais pas
manger ; mais maintenant j’y ai pris goût et mon appétit ne s’en
trouve pas diminué.
Agir d’apres des Principes
En écrivant
Spiritual Gifts
, volumes III et IV [1863-64], je
m’épuisai par un travail excessif. Je compris alors que je devais
changer mon mode de vie, et après m’être reposée quelques jours,
je me trouvai de nouveau bien. C’est en agissant par principe que
j’ai pris position en faveur de la réforme sanitaire. Et depuis ce
moment-là, mes frères, vous ne m’avez jamais entendue avancer une
idée extrémiste en matière de réforme sanitaire que j’aurais eu à
rétracter. Je n’ai recommandé que ce que je préconise aujourd’hui.
Je vous conseille d’avoir un régime sain et nourrissant.