Page 410 - Conseils sur la Nutrition et les Aliments (1972)

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Conseils sur la Nutrition et les Aliments
et devenir ainsi un objet de tentation et de malédiction. Le cidre
et le vin peuvent être mis en conserve tandis qu’ils sont frais, et
être gardés dans cet état pendant un temps assez long ; et s’ils sont
consommés avant la fermentation, ils ne détrôneront pas la raison. ...
Boire moderement ouvre la voie a l’ivrognerie
Bien des personnes peuvent être intoxiquées par le vin et le cidre
aussi bien que des buveurs invétérés, et la pire sorte d’ivresse est
celle manifestée par ceux que l’on appelle des buveurs modérés.
Les passions sont plus perverses ; la transformation du caractère
est plus grande, plus déterminée et obstinée. Quelques verres de
vin ou de cidre peuvent provoquer un désir de boissons plus fortes,
et, dans la plupart des cas, ceux qui sont devenus de véritables
ivrognes ont ainsi posé les fondements de leur habitude de boire.
Pour certaines personnes, il n’est pas sûr d’avoir à la maison du
vin ou du cidre. Elles ont hérité un penchant pour les stimulants,
que Satan les incite constamment à satisfaire. Si elles succombent
à ces tentations, elles ne peuvent plus s’arrêter ; l’appétit réclame
l’indulgence et il est satisfait à leur détriment. Le cerveau est affaibli
et obnubilé ; la raison ne tarde pas à lâcher la bride au désir. La
licence, l’adultère et des vices de toutes sortes sont commis, comme
résultat de cette tolérance de l’appétit pour le vin et le cidre. Un
chrétien de profession qui aime ces stimulants, et s’habitue à leur
usage, ne grandit jamais en grâce. Il devient grossier et sensuel ; les
passions animales contrôlent les plus hautes facultés spirituelles, et
la vertu n’est pas appréciée.
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Boire modérément est l’école dans laquelle beaucoup d’hommes
ont été instruits pour entreprendre une carrière de buveur. Satan les a
ainsi graduellement éloignés des fermes principes de la tempérance ;
le cidre et le vin prétendus inoffensifs ont ainsi exercé leur insidieuse
influence sur le goût, de telle sorte que la voie vers l’ivrognerie s’est
ouverte sans que l’on s’en soit rendu compte. Le goût pour les sti-
mulants est cultivé ; le système nerveux est ébranlé ; Satan maintient
l’esprit dans une fièvre d’agitation, et la pauvre victime, se croyant
parfaitement en sécurité, va de plus en plus loin, jusqu’à ce que toute
barrière soit renversée, tout principe sacrifié. Les résolutions les plus
fermes sont détruites peu à peu. Les intérêts éternels ne sont plus