Section 23 Viandes (suite des protides)
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Demeurer fidèles à nos principes
Manuscrit 3a, 1903, p.1
724. Dernièrement, le nombre des patients dans notre institution
médicale à diminué, à la suite d’un concours de circonstances inévi-
table. J’ai pensé qu’une des raisons de cette diminution se trouve
dans le fait que la direction a renoncé à inclure la viande dans le
régime offert aux patients. Depuis l’ouverture de l’institution, on
avait l’habitude de servir de la viande à la salle à manger. Nous
avons compris que le temps était venu de mettre fin à un tel état de
choses. Nous savions qu’en offrant de la viande aux patients nous
encourions le déplaisir de Dieu.
A l’heure actuelle, dans cette institution, on ne sert plus ni thé,
ni café, ni viande. Nous sommes décidés à appliquer les principes
de la réforme sanitaire, à marcher dans la voie de la vérité et de la
justice. Nous ne serons pas des demi-réformateurs, par crainte de
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voir la clientèle diminuer. Nous avons pris notre décision et avec
l’aide de Dieu nous nous y maintiendrons. La nourriture offerte
aux patients est saine et savoureuse. Le régime comporte des fruits,
des céréales et des oléagineux. Ici, en Californie, on dispose en
abondance d’une grande variété de fruits. Les patients qui sont à
tel point liés à un régime carné qu’ils pensent ne pas pouvoir s’en
passer, nous nous efforcerons de les amener à étudier ce problème
sous l’angle de la raison. S’ils ne veulent pas nous écouter, s’ils sont
décidés à consommer ce qui détruit leur santé, nous ne refuserons pas
de les satisfaire, à condition toutefois que la viande leur soit servie
dans leur chambre et qu’ils acceptent d’assumer les conséquences
qui en résulteront. Nous ne pouvons approuver leur attitude. Nous
n’oserions faillir à notre mission en approuvant ce qui souille le sang
et provoque la maladie. Nous serions infidèles à notre Maître si nous
faisions ce que nous savons devoir lui déplaire.
C’est la position à laquelle nous nous sommes ralliés. Nous
sommes décidés à être fidèles aux principes de la réforme sanitaire.
Et je demande à Dieu qu’il nous aide.
Nous devons dresser des plans qui auront pour effet d’augmen-
ter le nombre des patients. Mais serait-il juste que, pour avoir une
clientèle plus nombreuse, nous nous remettions à servir des ali-
ments carnés ? Allons-nous offrir aux malades le genre d’aliments