Section 23 Viandes (suite des protides)
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que la vie provenant de substances végétales sera employée pour
subvenir aux besoins du chrétien.
Une seconde lettre sur le même problème
Lettre 84, 1898
723. J’ai reçu votre lettre, et je veux m’expliquer de mon mieux
sur le problème de la viande. Les paroles auxquelles vous faites
allusion se trouvent dans une lettre à ______________ et quelques
autres écrites à l’époque où sœur ________________ se trouvait à
“Retraite de santé” [720]. J’ai cherché ces lettres. De certaines, je
reçus des copies ; d’autres, pas. Je demandai qu’on donnât les dates
où ces déclarations avaient été faites. A cette époque, on prescrivait
l’alimentation carnée et on en usait largement. Il me fut révélé que
la viande, à condition d’être de bonne qualité, ne devait pas être sup-
primée d’un seul coup, mais que des réunions devaient être tenues
au salon au sujet de l’usage de la viande sous toutes ses formes ;
que les fruits, les céréales et les légumes, convenablement apprêtés,
constituaient un régime suffisant pour conserver la santé ; et qu’il
fallait d’abord montrer que la viande n’est pas nécessaire, en parti-
culier là où l’on peut se procurer des fruits en abondance, comme en
Californie. Mais à “Retraite de santé”, on n’était pas prêt à effectuer
des changements rapides, après avoir consommé de la viande en
si grande quantité. Il valait mieux diminuer progressivement, pour
finalement cesser totalement. Il ne devait s’y trouver qu’une seule
table, appelée la table des patients, où l’on consomme de la viande,
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toutes les autres tables étant définitivement libérées de cet aliment.
...
Je m’efforçai sincèrement à obtenir que toute viande fût écartée,
mais ce problème difficile dut être traité avec discrétion et non
de façon inconsidérée, car on consommait de la viande trois fois
par jour. Les patients doivent être instruits d’après des données
médicales.
C’est tout ce que je me rappelle sur ce point. De nouvelles
lumières nous furent communiquées, et qui méritaient d’être étu-
diées. Les animaux sont sujets aux maladies, et il est difficile d’éva-
luer, chez les êtres humains, la somme des affections provenant de
l’usage de la viande. Dans les quotidiens, il est constamment parlé