Section 23 Viandes (suite des protides)
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mentionnée, car le nombre des patients venus d’autres milieux a
beaucoup diminué.
Un régime carné continu cause un grave préjudice à l’organisme.
Seul un appétit dépravé, perverti, peut lui servir d’excuse. Vous pou-
vez poser la question : Suggérez-vous que l’usage de la viande soit
complètement abandonné ? Je réponds : Il faudra que nous arrivions
à ce résultat, mais nous ne sommes pas encore prêts à faire le pas.
L’usage de la viande sera certainement écarté. La viande n’entrera
plus longtemps dans la composition de notre régime, et nous ne
pourrons plus passer devant l’étal d’un boucher sans en éprouver du
dégoût. ...
Nous sommes faits de ce que nous mangeons. Allons-nous ren-
forcer les passions animales en mangeant de la viande ? Au lieu
d’entretenir le goût pour cet aliment grossier, il est grand temps que
nous apprenions à subsister de fruits, de céréales et de légumes.
C’est la tâche qui incombe à tous ceux qui travaillent dans nos insti-
tutions. Employez de moins en moins de viande, jusqu’à ce qu’elle
soit totalement écartée. Si la viande est éliminée, si le goût n’est plus
orienté vers les aliments carnés, et si la tendance vers les fruits et les
céréales est encouragée, on arrivera rapidement au régime institué
par Dieu à l’origine. Son peuple ne consommera plus de viande.
Si vous cessez d’utiliser la viande comme vous l’avez fait, vous
vous initierez à la vraie cuisine et vous apprendrez à remplacer la
viande par quelque autre aliment. Il est possible de préparer de nom-
breux plats sans utiliser de la graisse ou de la chair d’animaux morts.
On peut confectionner un grand nombre de mets simples, sains et
nourrissants sans faire appel à la viande. Les hommes vigoureux
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doivent consommer beaucoup de légumes, de fruits et de céréales. A
l’occasion seulement on peut donner un peu de viande à des patients
dont le goût a été éduqué de manière à leur laisser croire qu’ils
ne peuvent conserver leurs forces à moins de manger de la viande.
Pourtant, ils seront beaucoup plus endurants s’ils s’abstiennent de
viande que s’ils en font leur aliment de base.
La principale objection à surmonter chez les médecins et les
employés de l’institution “Retraite de santé” pour les amener à
écarter le régime carné est constituée par le fait qu’ils tiennent à
la viande et qu’ils prétendent en avoir besoin. Il en résulte qu’ils
encouragent son usage. Mais Dieu ne veut pas que ceux qui viennent