Section 16 — La diététique dans les établissements médicaux
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digestifs dont la muqueuse est délicate. Il faut présenter les raisons
qui nous ont amenés, en tant que peuple, à modifier nos habitudes
dans le manger et dans le boire. Montrez pourquoi nous éliminons
le tabac et toutes les boissons alcoolisées. Présentez clairement et
intégralement les principes de la réforme sanitaire, et placez sur la
table un vaste choix d’aliments sains et appétissants ; et le Seigneur
vous aidera à convaincre les auditeurs de l’urgence de la réforme,
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ce qui les amènera à voir que cette réforme va leur apporter le plus
grand bien. Ils ressentiront la privation de la nourriture relevée à
laquelle ils étaient habitués, mais il faudra s’efforcer de leur donner
une nourriture si saine et si appétissante qu’ils ne regretteront plus
les plats malsains. Montrez-leur que les traitements qu’ils reçoivent
ne produisent tout leur effet que s’ils apportent les changements
nécessaires dans leurs habitudes relatives au boire et au manger.
Lettre 45, 1903
427. Dans toutes nos institutions médicales, il faudrait offrir
aux patients dans la salle à manger un menu suffisamment libéral.
Je n’ai rien vu de spécialement extravagant dans l’un ou l’autre
de nos établissements médicaux, mais j’ai constaté que certaines
tables n’offraient pas une nourriture suffisante, saine, appétissante et
savoureuse. Assez fréquemment des patients, après un séjour plus
ou moins long, quittent l’institution avant le délai fixé, estimant
acquitter pour la chambre, la pension et les soins une somme élevée
et n’être pas payés en retour. Il est évident que les plaintes de ce
genre circulent rapidement et discréditent l’établissement.
Deux extremes
Il y a deux extrêmes qu’il convient d’éviter. Que le Seigneur
assiste tous ceux qui travaillent dans nos institutions médicales pour
qu’ils ne se fassent pas les défenseurs d’une nourriture carencée.
Hommes et femmes qui viennent du monde dans nos établissements
ont souvent un appétit perverti. On ne doit pas leur demander d’opé-
rer d’un seul coup des changements radicaux. Certains d’entre eux
ne peuvent pas d’emblée être astreints à un régime alimentaire aussi
sévère que celui qui peut être pratiqué dans les familles. Dans une
institution médicale, il y a différents appétits à satisfaire. Ainsi, les