Page 242 - Conseils sur la Nutrition et les Aliments (1972)

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Conseils sur la Nutrition et les Aliments
que soient les circonstances de leur vie, il y a là une connaissance
qui peut être mise en pratique. C’est la branche de l’éducation qui a
l’influence la plus directe sur la vie humaine, et tout spécialement
sur la vie de ceux qui nous sont chers.
Plus d’une épouse et mère qui n’a pas reçu l’instruction adéquate
et qui manque de savoir-faire dans le domaine de la cuisine, présente
tous les jours à sa famille une nourriture mal préparée qui, lentement
mais sûrement, détruit les organes digestifs, produisant un sang de
mauvaise qualité, provoquant fréquemment des crises aiguës de
maladies infectieuses, et causant une mort prématurée. ...
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Encourager celles qui etudient
C’est un devoir sacré pour toute jeune fille et femme chrétienne
d’apprendre tout de suite à faire un bon pain, léger et moelleux, à
base de farine complète. Les mères devraient prendre leurs filles
avec elles dans la cuisine alors qu’elles sont encore toutes jeunes, et
leur apprendre à cuisiner. La mère ne peut s’attendre à ce que ses
filles soient initiées aux mystères de la tenue d’une maison si on
ne les leur a jamais enseignés. Elle les instruira patiemment, avec
amour, et leur rendra la tâche aussi agréable que possible en ayant
l’air gai et en leur prodiguant des paroles d’encouragement. Si elles
se trompent une fois, deux fois, trois fois, ne les grondez pas. Déjà
le découragement fait son œuvre et elles sont tentées de se dire :
“Cela ne sert à rien ; je n’y arrive pas.” Ce n’est pas le moment de
gronder. La volonté s’affaiblit. Elle a besoin du stimulant apporté
par des paroles encourageantes, joyeuses, pleines d’espoir, telles
que : “Les fautes que tu as commises n’ont aucune importance. Tu
commences seulement à apprendre, et il fallait s’attendre à ce que
tu fasses quelques bêtises. Essaie encore. Sois attentive à ce que tu
fais. Si tu es soigneuse, tu réussiras certainement.”
Bien peu de mères sont conscientes de l’importance de cette
branche de la connaissance, et plutôt que de se donner la peine
d’instruire leurs enfants et de supporter leurs fautes et leurs erreurs,
inhérentes à tout apprentissage, elles préfèrent tout faire elles-mêmes.
Et lorsque leurs filles commettent une bévue elles les renvoient en
disant : “Ce n’est pas la peine, tu ne peux pas y arriver. Tu m’ennuies
et tu me déranges plus que tu ne m’aides.”