Section 13 — Alimentation de l’enfant
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Le devoir et les principes sont mis de côté au profit de la jouissance
du moment. Si nous voulons avoir la santé, nous devons vivre en
conséquence. Les parents sont, pour une large part, responsables de
la santé morale et physique de leurs enfants. Ils devraient instruire
leurs enfants et leur apprendre à se conformer aux lois de la santé,
dans leur propre intérêt, pour s’éviter à eux-mêmes le malheur et
la souffrance. Il est terrible de constater que les mères gâtent leurs
enfants pour la ruine de leur santé physique, morale et intellectuelle !
Quel peut être le rôle d’une telle étourderie ! Les mères ne préparent
pas leurs enfants à goûter le bonheur dans cette vie, et rendent bien
incertaines leurs perspectives de vie éternelle.
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Une cause d’irritabilité et de nervosité
Christian Temperance and Bible Hygiene, 61, 62 (1890)
Fundamentals of Christian Education, 150, 151
361. Les enfants doivent avoir des habitudes bien réglées. En
leur permettant de manger à chaque instant, entre les repas, les mères
commettent une erreur grave. Il en résulte un préjudice pour l’esto-
mac qui risque de se traduire plus tard par la maladie. Une digestion
laborieuse rend les enfants grincheux et agités ; la mère, qui ne prend
pas le temps de réfléchir sur l’attitude à adopter, administre une
correction à l’enfant, ou lui ferme la bouche avec une friandise quel-
conque. Mais ces expédients ne font qu’aggraver le mal. Certaines
mères sont tellement préoccupées par l’idée d’accomplir le plus de
travail possible, qu’elles deviennent très nerveuses et plus irritables
que leurs enfants ; elles les grondent et les frappent même, en usant
ainsi de la crainte pour les amener à rester tranquilles.
Il est fréquent que les mères se plaignent de la santé délicate de
leurs enfants ; elles s’empressent de voir le médecin alors qu’avec
un peu de réflexion elles pourraient se rendre compte que le mal
provient d’erreurs dans l’alimentation.
Nous vivons dans une ère de gloutonnerie, et la jeunesse est
élevée, même parmi les Adventistes du Septième Jour, dans des ha-
bitudes diamétralement opposées aux lois naturelles. Je me trouvais
un jour dans une famille à table avec des enfants âgés de moins de
douze ans. On servit de la viande en abondance, puis une frêle et
nerveuse fillette demanda des pickles. On lui tendit une bouteille