Section 13 — Alimentation de l’enfant
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Première éducation de l’appétit
Rayons de santé, 41-43, 1905
346. On ne saurait exagérer l’importance de donner aux enfants
de bonnes habitudes diététiques. Tout jeunes, ils doivent apprendre
à manger pour vivre et non à vivre pour manger. C’est dans les bras
de la mère que commence leur éducation. Il ne faut donner à man-
ger à l’enfant qu’à des intervalles réguliers, et moins fréquemment
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à mesure qu’il grandit. On ne permettra ni sucreries, ni aliments
destinés aux adultes, car ils sont difficiles à digérer. Les soins et la
régularité apportés à l’alimentation de l’enfant lui communiquent
non seulement la santé, le calme et la douceur du caractère, mais lui
inculquent des habitudes qui lui seront plus tard d’une grande utilité.
A mesure que grandissent les enfants, de sérieuses précautions
seront prises pour former leurs goûts et leurs appétits. C’est une
erreur de leur permettre de manger ce qu’ils veulent et quand ils
veulent, sans aucun égard pour leur santé. L’argent si souvent pro-
digué pour des gourmandises malsaines fait croire aux enfants que
ce qui importe dans la vie, ce qui procure le plus de bonheur, c’est
la satisfaction des appétits. Cette manière d’agir conduit à la glou-
tonnerie puis à la maladie, et c’est alors l’emploi de médicaments
toxiques.
Que les parents ne permettent pas à leurs enfants d’user d’ali-
ments malsains. En revanche, ils ne devraient pas les obliger à man-
ger ce qui leur déplaît, ou à absorber plus de nourriture qu’il ne leur
en faut. Les enfants ont des préférences, et lorsque celles-ci sont
raisonnables, il faut les respecter. ...
Les mères qui cèdent aux caprices de leurs enfants jettent une
mauvaise semence qui lèvera tôt ou tard et portera des fruits, car
l’habitude de satisfaire leurs goûts grandira avec eux aux dépens de
leur santé et de leur vigueur physique et mentale. Elles verront leurs
enfants rester incapables de jouer un rôle utile dans la famille et
dans la société. Les énergies mentales de ces derniers comme leurs
facultés physiques subissent les effets d’une nourriture malsaine.
Leur conscience s’endort et leur sensibilité aux bonnes influences
s’émousse.
En apprenant aux enfants à dominer leur appétit et à manger
selon les lois de la santé, faisons-leur comprendre qu’ils ne se privent