Page 191 - Conseils sur la Nutrition et les Aliments (1972)

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Section 11 — Extrêmes en alimentation
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humain doit s’unir au Conseiller céleste en présentant le message de
miséricorde aux multitudes que Dieu désire sauver.
Nous devons entrer en contact avec les foules. En enseignant la
réforme sanitaire avec des vues extrémistes, nous ferions du mal. Il
est bon que nous demandions aux gens de renoncer à la viande, au
thé, au café. Mais il y en a qui déclarent que le lait doit aussi être
éliminé. Ce point doit être traité avec beaucoup de prudence. Il y a
des familles pauvres dont le régime se limite au pain et au lait. Si
leurs moyens le leur permettent, ils y ajoutent quelques fruits. L’ali-
mentation carnée devrait être écartée, mais les légumes devraient
être rendus savoureux à l’aide de lait, de crème ou de quelque autre
aliment produisant le même effet. Lorsque la réforme leur est pré-
sentée, les gens pauvres disent : “Que devons-nous manger ? Nous
n’avons pas les moyens de nous procurer des oléagineux.” Quand je
présente l’Evangile aux gens pauvres, je suis invitée à leur conseiller
de consommer les aliments qui sont le plus nourrissants. Je ne peux
pas leur dire : Vous ne devez pas manger d’œufs, de lait, de crème ;
vous ne devez pas employer de beurre dans la préparation de vos
repas. L’Evangile doit être annoncé aux pauvres, et le temps n’est
pas encore venu de leur prescrire un régime plus strict.
Le temps viendra où nous pourrons avoir à supprimer certains
des aliments que nous utilisons maintenant, comme le lait, la crème
et les œufs ; mais je vous demande de ne pas vous placer dans cette
époque de troubles avant l’heure, et de ne pas vous affliger à mort.
Attendez que le Seigneur prépare le chemin devant vous.
Les réformes contraignantes à l’extrême peuvent être acceptées
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par certaines classes, qui ont les moyens de se procurer tous les
aliments dont ils ont besoin pour remplacer ceux qu’ils éliminent ;
mais cette classe ne forme qu’une petite minorité dans la foule à
qui de telles épreuves ne paraissent pas nécessaires. Il y a aussi
ceux qui cherchent à s’abstenir de tout ce qui est considéré comme
nocif, mais ils peuvent ainsi priver l’organisme d’une alimentation
convenable, et par conséquent s’affaiblir au point de ne plus pouvoir
travailler. La réforme sanitaire s’en trouve de ce fait discréditée.
L’œuvre que nous avons essayé d’édifier solidement est compromise
par des bizarreries que Dieu n’a pas exigées. Les énergies de l’Eglise
s’en trouvent paralysées.