Page 125 - Conseils sur la Nutrition et les Aliments (1972)

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Section 7 — Suralimentation
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On ne pouvait se fier à lui pour quoi que ce soit. Son influence
risquait de contaminer autrui, et la société aurait tout à gagner à être
débarrassée d’un tel individu, car ses vices auraient tendance à se
perpétuer. Nul de ceux qui ont conscience de leur responsabilité de-
vant Dieu ne doit permettre aux propensions charnelles de contrôler
sa raison. Ceux qui agissent autrement ne sont pas chrétiens, qui
qu’ils soient, et quelle que soit l’importance de leur profession. Le
Christ formule ainsi son exigence : “Soyez donc parfaits, comme
votre Père céleste est parfait.”
Matthieu 5 :48
. Il nous montre que
nous pouvons être aussi parfaits dans notre sphère d’influence que
Dieu l’est dans la sienne.
La vie courante incite à la gloutonnerie
Rayons de santé, 95, 96, 1905
218. Il en est beaucoup qui renoncent à la viande et à d’autres
aliments malsains et s’imaginent que, leur nourriture étant simple
et saine, ils peuvent satisfaire leur appétit sans restriction. C’est
une erreur. Les organes digestifs ne doivent pas être surchargés
d’aliments, si bons soient-ils ; ils ne peuvent que partiellement les
assimiler.
La coutume veut que les plats soient servis les uns après les
autres. Ne sachant ce qui va suivre, il arrive qu’on mange à satiété
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d’un aliment qui n’est peut-être pas celui qui convient le mieux,
et lorsque le dessert tentateur est apporté, on se permet souvent
de dépasser les limites. Si tous les plats étaient mis sur la table
au commencement du repas, chacun pourrait faire le choix qui lui
convient.
Le résultat de la suralimentation se fait parfois sentir immédiate-
ment. Mais dans certains cas, il y a absence de sensation douloureuse.
Toutefois, les organes digestifs n’en sont pas moins affaiblis, et les
forces physiques sont minées lentement.
Les excès alimentaires encombrent l’organisme et donnent nais-
sance à un état maladif et fébrile. Ils attirent vers l’estomac une
quantité anormale de sang, déterminant le refroidissement des ex-
trémités et le surmenage des organes digestifs. Lorsque ceux-ci ont
accompli leur tâche, il subsiste un sentiment de faiblesse et de lan-
gueur que l’on confond souvent avec la faim; mais cette sensation