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Un problème de santé publique
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Celui qui s’attarde auprès d’un verre de vin joue sa vie avec Sa-
tan, qui fait des méchants ses agents, escomptant ainsi transformer en
ivrognes ceux qui prennent l’habitude de boire. Le diable a des plans
arrêtés : lorsque le cerveau de l’homme sera obscurci, il conduira
l’ivrogne au désespoir et le poussera à quelque crime atroce. L’idole
qu’il a dressée devant l’homme n’est que crime et pollution ; l’adora-
tion d’une telle idole détruira à la fois le corps et l’âme de la victime
et aura des conséquences fâcheuses pour sa femme et ses enfants.
Les désirs pervertis de l’ivrogne seront transmis à sa postérité et, par
son intermédiaire, aux générations futures.
Une puissance démoniaque à l’œuvre
— Mais les dirigeants du
pays ne sont-ils pas en grande partie responsable du redoublement
des crimes et des fléaux mortels qu’a entraînés le commerce de
l’alcool ? N’est-il pas de leur devoir et en leur pouvoir d’arrêter ce
mal ? Satan a fait ses plans : il tient conseil avec les législateurs,
qui écoutent ses suggestions ; aussi ils perpétuent par des lois une
multitude de maux qui engendrent beaucoup de misère et de crimes
indescriptibles. Un pouvoir diabolique agit par l’intermédiaire des
hommes ; ceux-ci sont tentés de céder à leur appétit au point de
perdre tout contrôle d’eux-mêmes. Le spectacle qu’offre un homme
ivre, s’il n’était pas si fréquent, provoquerait l’indignation générale,
et le commerce de l’alcool disparaîtrait. Mais Satan a endurci le
cœur des hommes, il a perverti leur jugement de sorte qu’ils assistent,
indifférents, au malheur, au crime et à la misère qui envahissent le
monde. ...
Jour après jour, Satan pose ses pièges mortels dans nos villes,
à nos portes, dans la rue, partout où il a une chance d’attirer une
âme pour détruire ses facultés morales, effacer l’image de Dieu
et la plonger dans un abrutissement total. Les âmes courent un
danger mortel. Les chrétiens déploient-ils toute leur énergie et font-
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ils des efforts persévérants pour avertir du danger, éclairer leurs
semblables et sauver leurs frères qui périssent ? Il n’est pas question
ici d’inventer des méthodes permettant de sauver ceux qui sont morts
et perdus ; nous devons aller vers ceux que l’on peut encore aider.
En autorisant le commerce de l’alcool, la loi favorise la dé-
chéance de l’âme et se refuse à mettre fin au commerce qui inonde
le monde de tant de maux. Que les législateurs se demandent s’il est
impossible d’éviter que la vie du corps et de l’esprit soit exposée