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Tempérance
et juges, les dirigeants et le peuple qui détermineront le caractère
et la destinée de la nation. Comme elle est importante, dans ces
conditions, la mission de ceux qui doivent former les habitudes de la
génération montante et exercer une influence sur sa vie ! S’occuper
des esprits est la plus grande tâche jamais confiée à des hommes.
Le temps des parents est trop précieux pour qu’ils le gaspillent à
satisfaire leur appétit, à poursuivre les richesses et à se soucier de
la mode. Dieu leur a confié la précieuse jeunesse, non seulement
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pour qu’ils lui apprennent à accomplir une tâche utile dans cette vie,
mais aussi pour qu’ils la préparent en vue des cours célestes. Nous
devrions toujours avoir la vie future présente à l’esprit et travailler
de manière à pouvoir dire lorsque nous parviendrons aux portes
du paradis : “Me voici, Seigneur, moi et les enfants que tu m’as
donnés.”
Mais dans l’œuvre en faveur de la tempérance, il y a des de-
voirs qui incombent aux jeunes et que personne ne peut faire à
leur place. Bien que les parents soient responsables de l’orientation
qu’ils donnent au caractère de leurs enfants, ainsi que de leur édu-
cation, il n’en est pas moins vrai que notre situation et notre utilité
dans ce monde dépendent dans une grande mesure de notre propre
comportement.
Daniel, un noble exemple
— Nous ne trouverons nulle part un
exemple plus frappant de la véritable tempérance et des bénédic-
tions qui en découlent que dans l’histoire du jeune Daniel et de ses
compagnons à la cour de Babylone. Quand on les choisit pour leur
enseigner la science et la langue des Chaldéens, afin qu’ils soient
“capables de servir dans le palais du roi”, “le roi leur assigna pour
chaque jour une portion des mets de sa table et du vin dont il buvait”.
Mais “Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi, et par
le vin dont le roi buvait”. Ces jeunes gens refusèrent non seulement
de boire du vin du roi, mais ils s’abstinrent aussi des mets recherchés
de sa table. Ils obéirent à la loi divine, sur le plan de la nature comme
sur le plan moral. A leurs habitudes de renoncement s’ajoutaient
la conviction, l’application et la fermeté. Et le résultat prouve le
bien-fondé de leur comportement.
Dieu honore toujours ce qui est bien. Les jeunes les plus promet-
teurs de tous les pays conquis avaient été amenés à Babylone ; mais
parmi eux, les captifs hébreux n’avaient pas leurs semblables. Leur