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Tempérance
En prenant cette décision, les jeunes Hébreux n’agirent pas avec
présomption, mais en se confiant en Dieu. Ils ne cherchèrent pas
non plus à se singulariser, mais à se conduire de façon à ne pas
déshonorer Jéhovah. —
Prophètes et rois, 368
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Nous serons également récompensés si nous sommes tempérants
— Les captifs hébreux éprouvaient les mêmes sentiments que nous.
Au milieu des influences séductrices des cours luxueuses de Baby-
lone, ils restèrent fermes. La jeunesse d’aujourd’hui est assaillie de
continuelles invitations à satisfaire ses appétits. Dans nos grandes
villes notamment, les plaisirs des sens, sous toutes leurs formes,
sont d’un accès facile et pleins d’attrait. Ceux qui refusent, comme
Daniel, de se souiller, seront récompensés de leur attitude. Dans les
situations critiques, ils pourront puiser dans leurs réserves d’énergie
physique et d’endurance.
De bonnes habitudes corporelles engendrent une supériorité spi-
rituelle. La puissance intellectuelle, l’énergie physique, la longévité
dépendent de lois immuables. Dieu, qui a créé la nature, n’intervien-
dra pas pour éviter à l’homme les conséquences de la transgression
des lois naturelles. Celui qui désire atteindre un niveau supérieur
doit être tempérant en toutes choses. La clarté d’esprit de Daniel,
sa fermeté, son aptitude à l’étude et sa force morale en face de la
tentation étaient en grande partie dues à la simplicité de sa nourriture
et à sa vie de prière.
Il y a une grande part de vérité dans l’adage : “Chaque homme est
l’architecte de sa propre fortune.” Bien que les parents soient chargés
de modeler le caractère de leurs fils et de leurs filles, de les éduquer
et de les former, il est vrai aussi que notre position et notre utilité
dans ce monde dépendent en grande partie de notre propre conduite.
Daniel et ses compagnons bénéficièrent de la bonne éducation qu’ils
avaient reçue. Mais cet avantage ne suffit pas pour faire d’eux ce
qu’ils furent. Ils décidèrent d’être fidèles à l’enseignement de leurs
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parents. La crainte de Dieu, commencement de la sagesse, était à la
base de leur grandeur. —
The Youth’s Instructor, 9 juillet 1903
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