L’ouvrier de la tempérance
133
courtoisie du chrétien envers ceux qui ne voient pas la vérité comme
lui exercent une puissante influence en faveur du bien. Nous devons
apprendre à être indulgents et patients envers les nouveaux convertis.
—
Manuscrit 1, 1878
.
L’encouragement que procurent de petites attentions
— N’ou-
blions pas qu’il y a dans la vie de tout être humain des secrets que nul
n’a le droit de pénétrer. La vie des hommes contient des pages pro-
fondément tristes, jalousement cachées aux regards indiscrets. On y
trouve les dures et longues batailles avec l’adversité, les querelles de
famille qui, jour après jour, minent le courage, la confiance et la foi.
Ceux pour lesquels la vie n’est qu’un pénible combat peuvent être
fortifiés ou encouragés par de délicates prévenances qui ne coûtent
souvent qu’un effort affectueux ; une poignée de main, par exemple,
donnée par un ami sûr, vaut parfois plus que l’or ou l’argent. Des
paroles bienveillantes peuvent être aussi précieuses que le sourire
des anges. —
Rayons de Santé, 331
.
Instruisez, mais ne critiquez pas
— Ce n’est pas en relevant les
défauts des autres que nous parviendrons à les réformer. Une telle
méthode fera souvent plus de mal que de bien. Dans sa conversation
avec la femme samaritaine, au lieu de dénigrer le puits de Jacob, le
Sauveur lui parla du salut. Il lui dit : “Si tu connaissais le don de
Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais
toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive.”
Jean
4 :10
. Il amena ainsi la conversation sur le trésor dont il voulait lui
faire part, offrant à cette femme quelque chose de meilleur que ce
qu’elle possédait : l’eau vive, la joie et l’espérance de l’Evangile.
[103]
Jésus nous a indiqué la méthode à suivre. Il faut offrir aux
hommes ce qu’ils ne possèdent pas encore : la paix du Christ qui
dépasse toute intelligence. Parlons-leur de la sainteté de la loi de
Dieu, cette loi qui est l’expression de son caractère et qui révèle
l’idéal qu’il voudrait voir atteindre par chacun d’eux. Montrons-leur
combien la gloire impérissable du ciel est supérieure aux plaisirs
inconstants du monde ; entretenons-les de la liberté et du repos que
nous offre le Christ. “Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai
n’aura jamais soif” (
Jean 4 :14
), dit Jésus. Exaltez le Sauveur ; répé-
tez avec Jean-Baptiste : “Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché
du monde.” Lui seul peut satisfaire les désirs du cœur et procurer la
paix de l’âme. —
Idem, 329, 330
.