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Chapiter 31 — Les bons anges et les esprits malins
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Nul n’est plus en danger de subir la néfaste influence des mau-
vais esprits que celui qui, en dépit des témoignages abondants et
directs des Ecritures, nie l’existence et l’action du diable et de ses
anges. Tant qu’on ignore leurs supercheries, ils ont un avantage
presque inconcevable ; plusieurs acceptent leurs suggestions, tout
en s’imaginant suivre les inspirations de leur propre sagesse. C’est
la raison pour laquelle, à mesure que nous approchons de la fin,
où il doit opérer avec plus de puissance que jamais pour séduire et
ravager, Satan s’efforce de répandre la croyance qu’il n’est qu’un
mythe. Sa tactique est d’agir dans l’ombre, et de laisser ignorer sa
personnalité et son activité.
Le grand séducteur ne redoute rien tant que de voir sa ruse dé-
couverte. Pour mieux masquer sa nature réelle et ses desseins, il s’est
fait représenter sous des images grotesques destinées à provoquer
l’hilarité et le mépris. Il lui plaît de se voir dépeint comme un être
ridicule ou repoussant, moitié animal et moitié homme. Il est ravi
d’entendre des gens qui se disent intelligents et renseignés prononcer
son nom à la légère ou par moquerie.
Satan se dissimule avec une habileté tellement consommée que
l’on entend souvent des personnes demander : “Cet être existe-t-il
réellement ?” La preuve la plus évidente de son succès, c’est que des
théories contredisant directement les déclarations les plus positives
des Ecritures reçoivent tant de créance dans le monde religieux. Et,
parce que Satan peut aisément dominer les gens inconscients de son
influence, la Parole de Dieu nous met en garde contre les assauts
de cet adversaire en nous donnant maints exemples de son œuvre
néfaste et en nous révélant ses maléfices.
La puissance et la malignité de Satan et de ses armées nous
alarmeraient à juste titre si nous n’avions pas la certitude de trouver
protection et délivrance auprès de notre invincible Rédempteur. Nous
munissons soigneusement nos maisons de serrures et de verrous pour
mettre nos biens et nos vies à l’abri des entreprises des méchants,
mais nous pensons rarement aux mauvais anges qui ne cherchent
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qu’à nous nuire et contre les attaques desquels nous n’avons en nous-
mêmes aucun moyen de défense. S’ils en avaient la permission, ils
pourraient détraquer notre esprit, déformer notre corps, détruire nos
biens et mettre fin à nos jours. Ils ne se plaisent qu’à des scènes de
souffrance et de destruction. Lamentable est la condition de ceux