Sévères paroles de reproche
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L’apostasie qui sévissait à l’époque d’Achab était le résultat de
nombreuses années de péché. Peu à peu, Israël s’était détourné du
droit sentier. Générations après générations refusaient de suivre la
voie du bien, et la grande majorité du peuple se livrait aux puissances
des ténèbres.
Un siècle environ s’était écoulé depuis que, sous le règne de
David, les Israélites avaient chanté des hymnes de louange au Très-
Haut, en reconnaissance de leur dépendance totale envers celui qui
les comblait de ses grâces jour après jour. Notez les paroles d’adora-
tion qu’ils faisaient alors monter vers le ciel :
Dieu de notre salut ...
Tu remplis d’allégresse l’orient et l’occident.
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Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance,
Tu la combles de richesses ;
Le ruisseau de Dieu est plein d’eau ;
Tu prépares le blé, quand tu la fertilises ainsi.
En arrosant ses sillons, en aplanissant ses mottes,
Tu la détrempes par des pluies, tu bénis son germe.
Tu couronnes l’année de tes biens,
Et tes pas versent l’abondance ;
Les plaines du désert sont abreuvées,
Et les collines sont ceintes d’allégresse ;
Les pâturages se couvrent de brebis,
Et les vallées se revêtent de froment.
Les cris de joie et les chants retentissent
Les Israélites avaient alors reconnu que l’Eternel est celui qui a
“posé la terre sur ses fondements”. Ils avaient exprimé leur foi par
ce chant :
Tu l’avais couverte [la terre] de l’abîme comme d’un vêtement,
Les eaux s’arrêtaient sur les montagnes ;
Elles ont fui devant ta menace,
Elles se sont précipitées à la voix de ton tonnerre.
Des montagnes se sont élevées, des vallées se sont abaissées,
Au lieu que tu leur avais fixé.
Tu as posé une limite que les eaux ne doivent point franchir,
5.
Psaumes 65 :6, 9-14