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A la cour de Babylone
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Alors que Daniel s’attachait au Seigneur avec une inébranlable
confiance, l’Esprit de prophétie lui était donné. Tout en recevant de
l’homme les instructions relatives aux devoirs de la cour royale, Dieu
l’initiait dans la connaissance des mystères de l’avenir. Il relaterait
aux générations futures, par des symboles et des comparaisons, les
événements qui allaient se dérouler au cours de l’histoire de ce
monde, jusqu’à la fin des temps.
Le moment venu, les jeunes étudiants durent subir un examen
avec d’autres candidats destinés au service du royaume. Mais, “parmi
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tous ces jeunes gens, il ne s’en trouva aucun comme Daniel, Hanania,
Mischaël et Azaria”. Leur vive intelligence, leurs connaissances, leur
langage choisi et précis témoignaient en faveur de l’incomparable
vigueur de leurs facultés intellectuelles. “Sur tous les objets qui
réclamaient de la sagesse et de l’intelligence, et sur lesquels le roi
les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens
et astrologues qui étaient dans tout son royaume.” “Ils furent donc
admis au service du roi.”
La cour de Babylone réunissait des représentants de toutes les
nationalités, des hommes dotés des plus riches dons naturels et
possédant la culture la plus vaste que le monde pouvait offrir. Et
cependant, parmi tous ces hommes, nul ne pouvait rivaliser avec
ces jeunes Hébreux, en force physique, en beauté, en vigueur intel-
lectuelle et en connaissances. Leur maintien assuré, leur démarche
souple, leur visage agréable, leur lucidité, leur haleine saine — toutes
ces choses constituaient autant de certificats de bonne conduite et de
noblesse dont la nature se plaît à gratifier ceux qui se soumettent à
ses lois.
Dans l’étude de la sagesse des Babyloniens, Daniel et ses compa-
gnons surpassaient tous les autres élèves, mais leur savoir n’était pas
dû à la chance. Ils accroissaient leurs connaissances grâce à un sage
emploi de leurs facultés, sous la direction du Saint-Esprit. Ils pui-
saient à la source de toute sagesse, et faisaient de la connaissance de
Dieu la base de leur éducation. Ils priaient avec foi et vivaient en har-
monie avec leurs prières. Ils recherchaient la bénédiction constante
de Dieu, évitant tout ce qui risquait d’affaiblir leurs facultés, saisis-
sant toutes les occasions pour les développer. Un seul but les préoc-
cupait : celui d’honorer le Seigneur. Ils savaient que pour représenter
la véritable religion, au sein du paganisme, ils devaient posséder