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L’approche du jugement
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permet qu’ils subissent des influences néfastes. En se détournant de
la vérité, ils acceptent le mensonge qui devient pour eux un piège.
Dieu avait supplié Juda de ne pas provoquer sa colère, mais il
refusa de l’écouter. Finalement, la sentence fut prononcée à son
égard. Il serait emmené en captivité à Babylone ; les Chaldéens
allaient être l’instrument dont le Seigneur se servirait pour châtier
son peuple rebelle. Les souffrances de Juda seraient proportionnées
aux lumières qu’il avait reçues et aux avertissements rejetés. Dieu
avait retardé pendant longtemps ses châtiments, mais il manifeste-
rait maintenant son courroux pour arrêter son peuple rebelle sur la
mauvaise voie. Une bénédiction perpétuelle avait été promise aux
Récabites. Le prophète avait déclaré : “Parce que vous avez obéi aux
ordres de Jonadab, votre père, parce que vous avez observé tous ses
commandements et fait tout ce qu’il vous a prescrit ; à cause de cela,
ainsi parle l’Eternel des armées, le Dieu d’Israël : Jonadab, fils de
Récab, ne manquera jamais de descendants qui se tiennent en ma
présence
” Le Seigneur enseignait ainsi à son peuple que la fidélité
et l’obéissance rejailliraient sur Juda en bénédictions, comme les
Récabites avaient été bénis pour avoir obéi aux ordres de leur père.
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Cette leçon est aussi pour nous aujourd’hui. Si les exigences
d’un bon et sage père, usant des moyens les meilleurs et les plus
efficaces pour préserver sa postérité des maux de l’intempérance,
étaient dignes d’une stricte obéissance, l’autorité de Dieu devrait
certainement être reconnue avec une révérence plus grande encore,
puisque le Seigneur est plus saint qu’un homme. Notre Créateur et
notre Maître, au pouvoir infini, au jugement terrible, s’efforce par
tous les moyens d’amener les hommes à reconnaître leurs péchés et
à s’en repentir. Par la bouche de ses serviteurs, il prédit les dangers
qu’engendre la désobéissance, il fait résonner le cri d’alarme et dé-
nonce impitoyablement le péché. Ce n’est que grâce à sa miséricorde
et aux soins vigilants de ses serviteurs que la prospérité est assurée
à son peuple. Il ne peut soutenir et garder ceux qui rejettent ses
conseils et méprisent ses avertissements. Pendant un certain temps,
il diffère les châtiments que nous méritons, mais il ne saurait le faire
indéfiniment.
3.
Jérémie 35 :18, 19