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Prophètes et Rois
L’Eternel m’a sauvé !
Nous ferons résonner les cordes de nos instruments,
Tous les jours de notre vie,
Dans la maison de l’Eternel
Dans les vallées fertiles du Tigre et de l’Euphrate vivait une
ancienne race qui, bien que soumise à l’Assyrie, était destinée à do-
miner le monde entier. Là se trouvaient des savants qui s’adonnaient
à l’étude de l’astronomie, et lorsqu’ils constatèrent que l’ombre, sur
le cadran solaire, avait reculé de dix degrés, ils furent stupéfaits.
Quand leur roi, Berodac-Baladan, apprit que ce miracle avait eu lieu
pour servir de signe au roi de Juda, et que le Dieu du ciel l’avait
guéri, il envoya des messagers à Ezéchias pour le féliciter de sa
guérison et pour connaître davantage, si possible, le Dieu qui était
capable de si grandes merveilles. Ces messagers du monarque qui
régnait dans un pays lointain offraient à Ezéchias l’occasion inespé-
rée de magnifier le Dieu vivant. Comme il eût été facile, en effet, de
parler à ces gens du Créateur de tous les êtres vivants, grâce auquel
sa vie avait été prolongée, alors que tout espoir était perdu ! Quelles
transformations remarquables auraient été opérées si ces hommes,
venus des plaines de Chaldée et à la recherche de la vérité, avaient
été amenés à reconnaître la souveraineté suprême du Dieu vivant !
Mais l’orgueil et la vanité s’emparèrent du cœur d’Ezéchias.
Pour s’exalter lui-même, il déploya aux regards pleins de convoitise
des ambassadeurs babyloniens les trésors dont le Seigneur avait
enrichi son peuple. Le roi “montra aux envoyés le lieu où étaient
ses choses de prix, l’argent et l’or, les aromates et l’huile précieuse,
tout son arsenal, et tout ce qui se trouvait dans ses trésors : il n’y
eut rien qu’Ezéchias ne leur fît voir dans sa maison et dans tous
ses domaines
. Ce n’était pas pour magnifier Dieu qu’il agissait
ainsi, mais pour se faire valoir aux yeux des princes étrangers. Il ne
s’attarda pas à considérer que ces hommes représentaient une nation
puissante, qu’ils n’avaient pas la crainte de Dieu, et qu’il était im-
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prudent d’en faire des confidents au sujet des richesses temporelles
de la nation.
9.
Ésaïe 38 :10-20
10.
Ésaïe 39 :2