Le déluge
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commencement du monde
” On entend fréquemment répéter ces
mêmes paroles, non seulement de la bouche des pécheurs avérés,
mais aussi du haut de la chaire chrétienne : “Nulle raison de s’alar-
mer, dit-on. Avant le retour du Seigneur, le monde se convertira,
et la justice régnera sur la terre durant mille ans. Paix ! paix ! tout
demeure dans le même état que depuis le commencement. Que nul
ne se laisse effrayer par les alarmistes.”
Mais cette façon de parler est en désaccord avec l’enseignement
de Jésus et de ses apôtres. Écoutons cette question significative posée
par le Maître : “Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il de la
foi sur la terre
?” Et, comme on l’a vu, il annonce que la condition
du monde sera la même qu’au temps de Noé. De son côté, l’apôtre
Paul nous avertit qu’aux approches de la fin, on sera témoin d’une
surenchère de la méchanceté : “Or, l’Esprit dit expressément que
dans les temps à venir, quelques-uns se détourneront de la foi pour
s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons
”
Il ajoute que, “dans les derniers jours, il surviendra des temps diffi-
ciles
. Puis il dresse un catalogue saisissant des péchés qui séviront
parmi ceux qui “garderont l’apparence de la piété”.
Au moment où leur temps de grâce tirait à sa fin, les antédiluviens
s’abandonnaient aux divertissements et à de folles réjouissances. De
crainte que les populations ne fussent impressionnées par l’ultime
avertissement, les gens influents s’évertuaient à les retenir dans une
ronde de plaisirs. Ne voit-on pas la même chose se répéter de nos
jours ? Au moment même où les serviteurs de Dieu font entendre le
message final, le monde s’absorbe dans une succession continuelle
de distractions et de fêtes qui effacent l’idée de Dieu et empêchent
l’homme de réfléchir aux vérités qui seules peuvent le préserver
d’une destruction imminente.
Aux jours de Noé, les philosophes affirmaient qu’il était impos-
sible que le monde fût détruit par l’eau. Aujourd’hui, des hommes
de science croient pouvoir démontrer que notre monde ne peut périr
par le feu, attendu que ce serait contraire aux lois de la nature. Ils
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* .
2 Pierre 3 :3, 4
* .
Luc 18 :8
* .
1 Timothée 4 :1
* .
2 Timothée 3 :1