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Les écoles de prophètes
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l’Esprit de Dieu s’y manifestait par des prophéties et des hymnes
sacrés.
La musique devait élever les pensées vers les choses nobles et
pures, et éveiller dans l’âme des sentiments d’amour et de recon-
naissance envers Dieu. Quel contraste entre cette ancienne coutume
et les usages auxquels, aujourd’hui, on fait trop souvent servir l’art
musical ! Que de personnes emploient ce don, non pour glorifier
Dieu, mais pour se faire admirer ! L’amour de la musique entraîne
les imprudents à s’unir aux mondains dans des lieux de plaisir que
Dieu a défendus à ses enfants. Il en résulte que ce don même, qui se-
rait un grand bienfait s’il était bien employé, devient entre les mains
de Satan un des plus puissants attraits pour éloigner des réalités
éternelles.
La musique fait partie du culte rendu à Dieu dans les cours cé-
lestes. Aussi devons-nous, dans nos cantiques de louanges, nous
rapprocher le plus possible des chœurs angéliques. La culture de la
voix est une partie importante de l’éducation et ne devrait pas être né-
gligée. Dans les services religieux, tout autant que la prière, le chant
est un acte de culte. Mais pour donner à un cantique l’expression
voulue, il faut que le cœur s’y associe.
Quelle différence entre ces écoles dirigées par les prophètes et
nos établissements scolaires modernes ! Qu’ils sont rares, ceux qui
ne sont pas dirigés selon les principes et les coutumes du monde ! On
y constate une absence déplorable de fermeté et de discipline. D’où
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l’ignorance alarmante de la Parole de Dieu parmi les populations qui
se disent chrétiennes. Un verbiage superficiel et sentimental, voilà ce
qu’on décore du titre d’instruction morale et religieuse ! La justice
et la miséricorde divines, le charme de la sainteté, la certitude des
récompenses futures comme des résultats funestes et irrévocables
du péché, rien de cela n’est inculqué à la jeunesse. En échange,
de mauvaises compagnies l’initient vers les sentiers du crime, de
la dissipation et de la sensualité. Les éducateurs de notre époque
n’auraient-ils pas quelque chose à apprendre des anciennes écoles
des Hébreux ?
Celui qui a créé l’homme a pourvu au développement de son
corps, de son âme et de son esprit. Le succès de l’éducation dépend
donc de la fidélité avec laquelle on se conforme au plan du Créateur.
Au commencement, Dieu créa l’homme à son image et l’enrichit de