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Patriarches et Prophètes
Au moment où le prophète offrait un agneau en holocauste à
l’Éternel, les Philistins s’approchèrent pour livrer bataille. Alors
celui qui était descendu sur le mont Sinaï au milieu du feu, de
la fumée et des tonnerres, celui qui avait ouvert la mer Rouge et
partagé le Jourdain devant les enfants d’Israël manifesta de nouveau
sa puissance. Un terrible orage s’abattit sur l’armée ennemie, et la
terre fut couverte des cadavres de ces redoutables guerriers.
Partagés entre l’espérance et la crainte, les Israélites étaient de-
meurés silencieux. Quand ils virent les Philistins frappés à mort,
ils comprirent que Dieu avait accepté leur conversion. Nullement
préparés pour la guerre, ils s’emparèrent des armes des soldats mis
hors de combat et poursuivirent l’armée en fuite jusqu’à Beth-Car.
Cette victoire fut remportée sur le lieu même où l’arche avait été
capturée, vingt ans auparavant, là où les Israélites avaient été battus
par les Philistins, et les fils d’Héli tués.
On peut bien dire que, pour les nations comme pour les individus,
le sentier de l’obéissance au Seigneur est celui de la sécurité et du
bonheur, tandis que la voie de la transgression ne mène qu’à la
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défaite et au désastre. Les Philistins subirent une telle défaite qu’ils
abandonnèrent les forteresses prises aux Israélites et s’abstinrent
pendant bien des années de tout acte d’hostilité. D’autres nations
suivirent leur exemple, de sorte qu’Israël eut la paix aussi longtemps
que Samuel resta le seul administrateur des affaires.
Pour qu’on n’oubliât jamais cet événement, Samuel éleva, entre
Mitspa et le rocher, une grande pierre comme mémorial. Il l’ap-
pela “Ében-Ézer”, pierre du secours, disant au peuple : “Jusqu’ici,
l’Éternel nous a secourus.”
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