Page 504 - Patriarches et Proph

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Patriarches et Prophètes
perdu leur valeur à la mort du Sauveur, ont été remplacées par la
sainte communion, symbole commémoratif de cette mort, préfigurée
par la Pâque.
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Les sept jours de la fête des pains sans levain suivaient le souper
de la Pâque. Le premier et le septième étaient des jours de sainte
convocation durant lesquels on ne devait se livrer à aucun travail
servile. Le second jour de la fête, avait lieu la présentation des
premiers épis de la moisson nouvelle. L’orge, la plus avancée des
céréales de la Palestine, commençait à mûrir et le prêtre en agitait
une gerbe devant l’autel pour témoigner que tout appartient à Dieu.
La moisson ne pouvait commencer avant l’accomplissement de ce
rite.
Cinquante jours après la présentation des premiers fruits, avait
lieu la Pentecôte, aussi appelée fête de la moisson ou des semaines.
Comme expression de gratitude envers Dieu pour les blés nourriciers
qu’il a donnés à l’homme, on présentait au temple deux pains levés.
Les services religieux de la Pentecôte ne duraient qu’un jour.
Avec le septième mois, arrivait la fête des tabernacles ou des
récoltes. Cette fête était une action de grâces rendue à Dieu pour les
produits des vergers, des oliviers et de la vigne. C’était la dernière
et la plus importante de l’année. Le sol avait fourni ses trésors ; les
moissons étaient recueillies dans les greniers ; l’huile et le vin étaient
rentrés, les premiers fruits avaient été mis en réserve. Maintenant
Israël venait apporter au Seigneur son tribut de reconnaissance.
Cette fête devait être avant tout une occasion de réjouissances.
Elle avait lieu immédiatement après le grand jour des expiations, où
le peuple venait de recevoir l’assurance du pardon de ses péchés. En
paix avec Dieu, il se présentait devant lui pour louer sa bonté et sa
miséricorde. Les travaux de la moisson étaient terminés et ceux de la
nouvelle année n’étaient pas encore commencés ; le peuple pouvait
se livrer sans arrière-pensée aux joies sacrées de cette solennité.
Bien que l’ordre de paraître aux fêtes annuelles ne mentionnât que
les pères et les fils, il était entendu que tous les membres de la
famille devaient également y participer, et l’on y accueillait avec
bienveillance les serviteurs, les Lévites, les étrangers et les pauvres.
De même que la Pâque, la fête des tabernacles était commémo-
rative. En souvenir de leur vie errante dans le désert, les Israélites
quittaient leurs maisons pour se loger sous des abris ou bocages de
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