Page 487 - Patriarches et Proph

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Dernières paroles de Josué
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Josué, cependant, revient à la charge : “Vous n’aurez pas la force
de servir l’Éternel, car c’est un Dieu saint. ...Il ne pardonnera point
vos transgressions et vos péchés.” En d’autres termes : Avant que
vous puissiez réaliser une réforme permanente, il faut que vous
sentiez votre complète incapacité d’obéir à Dieu par vous-mêmes.
La loi divine qui condamne le transgresseur ne lui offre aucun moyen
de salut. Aussi longtemps qu’on s’appuie sur ses propres forces et
sur sa propre justice, il est impossible d’obtenir le pardon de ses
péchés et de soumettre sa vie à la loi de Dieu. C’est donc en vain
que vous vous engageriez à le servir, puisque c’est uniquement par
la foi au Rédempteur que l’on reçoit le pardon et la force de mieux
faire. Si vous voulez être sauvés, il faut donc cesser de vous appuyer
sur vos propres efforts et ne vous confier qu’aux mérites du Sauveur
promis.
Josué cherche, par là, à amener ses auditeurs à bien peser leurs
paroles et à ne pas faire de vœux qu’ils seraient incapables d’accom-
plir. Avec ferveur, tout le peuple répète sa déclaration : “Non ! nous
voulons servir l’Éternel.” Puis l’assemblée consent, sur la proposi-
tion de Josué, à être témoin contre elle-même du fait qu’elle a opté
pour Dieu, et elle réitère solennellement, une fois de plus, son vœu
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de fidélité : “Nous servirons l’Éternel et nous obéirons à sa voix.”
“Ainsi Josué traita alliance avec le peuple en ce jour-là, et il lui
donna des lois et des ordres à Sichem.” Puis, après avoir couché par
écrit ce grave engagement, il le plaça avec le livre de la loi, à côté
de l’arche. Il dressa ensuite une colonne commémorative, en disant :
“Voici que cette pierre servira de témoin contre nous ; car elle a
entendu toutes les paroles que l’Éternel nous a dites ; elle servira de
témoin contre vous, afin que vous n’abandonniez pas votre Dieu. Et
Josué renvoya le peuple, chacun dans son héritage.”
L’œuvre de Josué est terminée. Ce “serviteur de l’Éternel” reçoit
dans l’Écriture le témoignage d’avoir “servi l’Éternel tant qu’il
vécut”. Mais la plus belle attestation qui puisse être rendue à sa
mémoire de chef d’État, c’est l’histoire de la génération qui eut le
privilège de lui être confiée, histoire ainsi résumée par le livre inspiré
qui porte son nom : “Israël suivit l’Éternel tant que vécurent Josué
et, après lui, les anciens qui connaissaient toutes les œuvres que
l’Éternel avait faites en faveur d’Israël.”
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