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Patriarches et Prophètes
le berger en chef, qui en supportait le dommage. De leur côté, les
serviteurs devaient lui rendre un compte strict de l’état du troupeau.
La vie du berger oriental, sa diligence, sa prévoyance et les
tendres soins qu’il prodigue aux faibles créatures qui lui sont
confiées ont servi d’images aux auteurs inspirés pour illustrer
quelques-unes des plus précieuses vérités de l’Évangile. Dans ses
relations avec son peuple, après la chute de l’homme, Jésus est com-
paré à un berger qui voit ses brebis s’égarer sur la sombre voie du
péché et de la mort. Il quitta, pour les sauver, les honneurs et la
gloire de la bergerie céleste. Voici ces paroles : “Je chercherai [la
brebis] qui est perdue ; je ramènerai l’égarée ; je panserai la blessée
et je fortifierai la malade. ... Je viendrai au secours de mes brebis,
afin qu’elles ne soient plus livrées au pillage. ... Les bêtes sauvages
ne les dévoreront plus
” Elles entendront sa voix qui les appelle au
bercail, à la “tente [dressée] pour donner de l’ombre pendant le jour,
contre la chaleur, et pour servir de refuge et d’asile contre la tempête
et la pluie
. Les soins dont il entoure ses brebis sont infatigables.
Il affermit les faibles, soulage les souffrantes ; il porte les agneaux
dans ses bras et les serre sur son cœur. Aussi les brebis aiment-elles
le berger. “Elles ne suivront pas un étranger ; au contraire, elles le
fuiront, parce qu’elles ne connaissent point la voix des étrangers.
” Je suis le bon berger, dit Jésus ; le bon berger donne sa vie
pour ses brebis. Le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui les
brebis n’appartiennent pas, s’il voit venir le loup, abandonne les
brebis et s’enfuit ; et le loup les ravit et les disperse. C’est qu’il
est mercenaire, et qu’il ne se soucie pas des brebis. Je suis le bon
berger ! ... Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent
Le souverain Berger a confié le soin de son troupeau à ses servi-
teurs, les sous-bergers, auxquels il demande de manifester le même
intérêt que lui et d’assumer toute la responsabilité sacrée qui leur
incombe. Il les adjure d’être fidèles, de paître le troupeau, de le pro-
téger de la dent du loup ravisseur et de fortifier la brebis chancelante.
Jésus rappelle aux sous-bergers que son amour l’a poussé à offrir sa
vie pour les sauver, et il se donne en exemple. Mais “le mercenaire,
... à qui les brebis n’appartiennent pas” s’intéresse peu au troupeau.
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* .
Ezéchiel 34 :16, 22, 28
* .
Ésaïe 4 :6
* .
Jean 10 :5, 11-14