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Patriarches et Prophètes
statuts ne peuvent “ordonner à leur maison” de marcher dans la
bonne voie. La loi de Dieu n’y étant pas acceptée comme une règle
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de conduite, leurs enfants, lorsqu’ils fondent des foyers à leur tour,
ne sentent aucune obligation d’enseigner à leur progéniture ce qu’ils
n’ont jamais appris eux-mêmes. Et voilà pourquoi tant de familles
vivent sans Dieu et pourquoi la dépravation est si générale et si
profonde.
Ce n’est que lorsqu’ils auront commencé à marcher, d’un cœur
sincère, dans la bonne voie, que les parents seront préparés à “com-
mander à leurs enfants après eux”. A cet égard, une réforme radicale
s’impose. Elle est nécessaire chez les parents, nécessaire chez les
ministres de l’Évangile. Les uns et les autres ont besoin de Dieu
dans leurs familles. S’ils désirent voir un changement dans la si-
tuation du monde, il faut qu’ils introduisent la Parole de Dieu dans
leurs maisons et en fassent leur conseiller. Ils doivent enseigner à
leurs enfants qu’elle est la voix de Dieu exigeant d’eux une stricte
obéissance.
Patiemment, affectueusement et sans relâche, qu’ils leur ap-
prennent comment il faut vivre pour plaire à Dieu. Les enfants ainsi
élevés seront préparés à résister aux sophismes de l’incrédulité. S’ils
acceptent la Bible comme base de leur foi, celle-ci sera assise sur un
fondement que la marée du scepticisme ne pourra pas emporter.
Un trop grand nombre de familles négligent la prière. Les parents
se figurent qu’ils n’ont pas de temps à consacrer au culte de famille,
matin et soir. Le temps leur manque pour rendre grâces à Dieu de
ses bienfaits sans nombre, tels que les gais rayons du soleil, les
bienfaisantes ondées qui font pousser la végétation, la protection
dont les anges de Dieu les entourent. Le temps leur manque pour
demander au Seigneur son aide, sa direction et sa douce présence au
sein de leur foyer. Tout comme le bœuf et le cheval, ils se rendent
à leur travail sans élever une seule pensée vers le ciel. Le sacrifice
consenti par Jésus-Christ pour arracher leur âme à une perdition
éternelle, ils ne se soucient guère plus d’en remercier Dieu que les
animaux qui périssent !
Ceux qui professent aimer Dieu devraient, à l’instar des pa-
triarches, ériger un autel au Seigneur partout où ils dressent leur
tente. S’il y eut jamais un temps où chaque maison devrait être
une maison de prière, c’est bien maintenant. Pères et mères, élevez