Semblable à un grain de sénevé
            
            
              Parmi ceux qui écoutaient les enseignements du Christ, on notait
            
            
              beaucoup de pharisiens. Avec mépris, ils se plaisaient à faire remar-
            
            
              quer que peu de ses auditeurs reconnaissaient en lui le Messie. Et ils
            
            
              se demandaient entre eux comment ce maître obscur pourrait amener
            
            
              la nation juive à dominer le monde. Sans fortune, sans puissance,
            
            
              sans honneur, comment arriverait-il à fonder ce nouveau royaume ?
            
            
              Jésus lut les pensées de leur cœur et leur répondit :
            
            
              “A quoi le royaume de Dieu est-il semblable, et à quoi le
            
            
              comparerai-je
            
            
            
              ?” Dans les gouvernements terrestres, rien ne peut le
            
            
              représenter, aucune société n’est à même de lui fournir un symbole.
            
            
              “Il est semblable, leur dit-il, à un grain de sénevé qu’un homme a
            
            
              pris et jeté dans son jardin ; il pousse, devient un arbre, et les oiseaux
            
            
              du ciel habitent dans ses branches
            
            
            
            
              ”
            
            
              La semence se développe grâce au principe de vie que Dieu a
            
            
              mis en elle. Sa croissance ne dépend d’aucune force humaine. Il en
            
            
              est ainsi du royaume du Christ : il est une nouvelle création. Son
            
            
              développement est régi par des principes diamétralement opposés à
            
            
              ceux qui régissent les royaumes terrestres. Ceux-ci s’établissent et
            
            
              se maintiennent par la force brutale, tandis que le royaume nouveau
            
            
              a pour fondateur le Prince de la paix. Le Saint-Esprit représente
            
            
              [60]
            
            
              les empires du monde sous l’emblème de bêtes féroces ; mais le
            
            
              Christ est “l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde
            
            
            
            
              . Il n’a
            
            
              pas voulu régner sur les consciences en recourant à la contrainte.
            
            
              Les Juifs s’attendaient que le royaume de Dieu soit établi comme
            
            
              le sont les royaumes terrestres. Pour amener le règne de la justice,
            
            
              ils ne reculaient pas devant les moyens répressifs et imaginaient des
            
            
              plans et des méthodes. Le Christ, lui, inculque un principe. Il combat
            
            
              l’erreur et le péché en implantant dans le cœur la vérité et la justice.
            
            
              1.
            
            
              Luc 13 :18
            
            
              2.
            
            
              Luc 13 :19
            
            
              3.
            
            
              Jean 1 :29
            
            
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